Les antibiotiques naturels (suite)

Du nouveau sur les antibiotiques naturels!

Il n'est pas possible de dire que les "antibiotiques naturels" seront aussi efficaces que les anti-infectieux de synthèse.
De plus, il est fortement déconseillé d'utiliser les substances naturelles lors d'infections aigues.
Même si des études révèlent une action assez intéressante de ces antibiotiques "naturels" (terme impropre mais regroupant des plantes ou HE capables d'éviter une infection) sur les animaux de laboratoires, cela ne signifie pas forcément que les résultats positifs soient observés chez l'être humain.
Cet article a donc comme objectif, comme la majorité des autres fiches de ce site, de révéler des possibilités alternatives dans le domaine de la médecine vétérinaire de préférence.


L'échinacée:

J'avais mentionné l'utilité de la plante dans les pathologies respiratoires des chevaux (gourme).
Une étude a mentionné l'effet protecteur de l'échinacée contre le staphylocoque doré.
Il s'agit de : Applied fundamental research of echinacea species; de Zhang Ying Tao et al.
Le lot de souris n'ayant pas reçu de traitement fut éradiqué en 5 jours.
Alors que dans le groupe où l'échinacée fut donnée, il y a avait 30 % de survivants au bout de 7 jours.

L'isatis:

Le pastel (isatis spp.) se montre "antibiotique" selon une étude chinoise de Han Guang et al. (2004): Studies on the antibiotic effects of Banlagen buccal tablets.
Les souris infectées par des staphylocoquessont protégées.

Dans une autre étude de Li Dong (2009) , une poudre de Qingkailing (contenant surtout du pastel) a protégé ds souris infectées par S. aureus et E. coli.

Forsthia et chèvrefeuille du japon:

Ces deux pantes sont trés utilisées en médecine traditionnelle chinoise mais presque totalement inconnues en Europe.
Pourtant ces substances naturelles se révèlent être "antibiotiques".

Dans l'étude: The antibacterium test in vivo and in vitro of forsythoside, de Wang Hong Jun et al. (2005), le forsythia a montré une action bactéricide élevée contre les principux microbes (S. aureus; Streptococcus agalactiae et S. dysgalactiae) responsables de mammites in vivo.

Dans une autre évaluation, Experimenal study on Honeysuckle extract against bacteria; 2008, les fleurs de chèvrefeuille du japon ont protégées 68,4 % des souris infectées par staphylococcus aureus ou streptococcus pneumoniae.

En Chine, ces deux plantes sont associées.
Et l'étude de Nian Xin et al. de 2011 (Study of antivirus, antibacteria and immune fonctions of Gaoreqing freeze-dried powder) a prouvé que ces dux plantes peuvent protégées presque totalement des souris infectées par S. aureus ou pneumococcus.

Plantes à berbérine et substances proches:

De nombreuses plantes contiennent et berbérine et dérivés de celle-ci.
Les plus connues sont l'hydrastis, le coptis, le mahonia ou berberis aquifolium, l'épine vinette , le tinospora cordifolia et le phellodendron.

Pourquoi les herboristes considèrent-ils l'hydraste du canada comme une substance naturelle QUI N'EST PAS UN ANTIBIOTIQUE NATUREL?

De nombreux phytothérapeutes expliquent que la berbérine et ses dérivés ne sont pratiquement pas utilisable par l'organisme.
Aussi ils considèrent que la plante n'est pa un antibiotique du fait que le sang n'en contient pas assez après une prise orale.
Ils conseillent alors l'utilisation de ces plantes comme des antiseptiques externes voir interne en expliquant qu'elles n'agissent que lorsqu'elles sont en contact direct avec les bactéries...

En lisant les différentes études sur la disponibilité après absorption orale de la plante, cela semble vrai.
La plante est un antiseptique efficace mais en interne , les substances comme la berbérine ne sont pas en concentration suffisante dans le sang pour pouvoir être antibiotique.

Mais alors comment expliquer les multiples études sur ces plantes dans le cas d'infection à staphylococcus aureus?

L'étude de Yin Doughui et al. (2005) montre que les granules de Cuochuang (phellodendron) permet d'obtenir des taux de survivants (souris) face à l'infectionde S. aureus de 70 %.

Le tinospora cordifolia se révèle protecteur dans les infections à S. aureus, E. coli et candida albicans in vivo (Immunomodulatory agents from plants de Hildebert Wegner; 1999).

L'étude  de Waidong Xie et al. suggère que d'autres composants de ces plantes peuvent exercer un effet similaire ou plus fort que ceux de la berbérine.

Prens K. Gupta et al. concluent que: "l'absorption de la berbérine après une dose orale d'un complément alimentaire constitué d'hydraste est différent de celui de l'absorption d'une dose orale de berbérine pure."
On notera aussi que l'étude prouve que l'hydrastine a été bien plus absorbée que la berbérine.

Justement G. Barone et al. concluent que : "la biodisponibilité de l'hydrastine a été plus haute que celle de la berbérine.".


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