l'agroforesterie contre la famine
L’agroforesterie Par Raphaël gardia-bacqué 2007 De longues recherches pour une synthèse que je vous offre ici. Beaucoup connaissent l’article de science et vie de Mars 2005:l’agriculture intensive n’offre pas les meilleurs rendements.”C’est le verdict d’une étude européenne:alors que la règle est d’arracher les arbres des champs, en planter améliore les rendements jusqu’à 30%.” (1) L’arbre un fertilisant! Comment expliquer que l’arbre fertilise les terres? C’est une question complexe dont toutes les réponses ne sont pas encore connues. Cependant on sait que l’arbre:empêche l’érosion et donc la perte des éléments minéraux indispensables à la croissance de la végétation; limite la perte en eau des sols grâce à l’ombrage notemment;adoucit la chutte des gouttes d’eau;limite le lessivage car ses racines plus profondes que celles de la strate herbacée permettent de captées les éléments fertilisants emportés par la pluie; à un rôle de pompage,de pompe biologique, c’est-à-dire qu’il capte les éléments chimiques et l’eau en profondeur. Il y a d’autres raisons que nous verrons par la suite. Donc l’arbre crée de l’ombre ce qui permet en plus du ruissellemnt le long du tronc et des feuilles qui forment de l’humus de constituer une couche enrichit en organisme qui facilitent l’absorption des nutriments par les plantes. De plus il y a d’avantage d’organismes qui aèrent le sol. Charreau et Poulain (1963) ont prouvé que l’association d’acacia albida et du mil augmentait le rendement de 500 à 600% dans les régions à faible pluviométrie (250 mm / an). (5) Le PNUE continue ses observations et affirme:”les agriculteurs de la région d’Ibadan affirment que Gliciridia sepium est capable de maintenir et même améliorer la productivité d’une terre soumise à une culture continue” ou donc à un pâturage continu. (5) On trouve dans Avantages des arbres ceci:”les 3 coupes de haies peuvent ramener à la surface du sol: 75 à 130 kg/ha/an d’azote, 2 à 20 kg de phosphore, 20 à 60 kg de potasse et autant de calcium et de magnésium en fonction de la richesse du sol en ces éléments.” Bien des arbres-légumineuse enrichissent le sol par fixation de l’azote atmosphérique. Mais voilà qu’apparaisse les limites de l’agroforesterie: dans les sols sahéliens donc pauvres en phosphore, l’arbre remonte très peu cet élément aussi indispensable à la croissance des végétaux qui avoisinnent l’espèce ligneuse que l’azote. Comment faire dans ce cas là? Certains préconisent l’utilisation de poudres de roches phosphatées, riches dans les régions sahéliennes. Mais existe-t-il un autre moyen? La réponse est oui! Il existe une sélection d’arbres qui enrichissent le sol de façon plus importante que d’autres. Sesbenia sesban permet d’obtenir au bout de deux ans un doublement de production de maïs pendant 3-4 saisons. Des recherches sur Gliridia utilisé en jachère montrent que les sols s’enrichissent en phosphore assimilable. M. Grouzis et al. ont révélé que les plantes qui poussent au pieds des arbres dans les pays sahéliens étaient beaucoup plus riches en éléments minéraux. (2) Dans les rapports PSS on trouve que pour les espèces d’acacia senegal et combretum ghasalense le sol est enrichi en phosphore.De plus ces légumineuse apportent de l’azote! (3) Ce sont donc des espèces particulièrement adaptées au pâturage. Les acacias ont des racines profondes. L’article: Les acacias du sahel, un espoir pour l’agriculture explique que des bactéries symbiotiques fixatrices d’azote existent autour des racines juqu’à 35 m de profondeur! (4) De plus des recherches ont montré qu’une autre symbiose faite de mychorizes existait depuis la surface du sol jusqu’aux nappes phréatiques.Ces derniers absorbent les minéraux en profondeur et permettent une remontée biochimique des éléments comme le phosphore,le zinc et le cuivre. Résultat:la croissance des plantes cultivées à proximité de l’arbre ont un meilleur rendement. Enfin,les mychoryzes de l’acacia peuvent coloniser les racines des plantes herbacées qui sont au alentour de l’arbre. On a donc des plantes plus résistantes aux maladies et au stress hydrique. Ce formidable article va plus loin et déclare:”les chercheurs pensent que les champignons mychoriziens pourront remplacer les couteux engrais dans ces régions d’afrique.” C’est ainsi que pour finir on peut lire dans l’article:Des arbres spéciaux fertilisent les sols et entrainent de meilleures récoltes que certains arbres fixent plus de 100kg d’azote de l’air par hectare (ha); “que les arbres fertilisants sont aussi efficaces que les engrais traditionnels”. Il existe des arbres qui apportent donc du phosphore au sol ou plutôt qui rendent le phosphore du sol plus assimilable. Tithonia diversifolia est un véritable engrais. Son succés en Afrique est explicable par le fait qu’il concentre les minéraux du sol et des zones que l’herbe ou la culture ne profite pas car le système racinaire est peu profond. (7) Son feuillage est riche en N,P et K et quand il tombe il en enrichit le sol! L’espèce Cassia augmente la teneur en azote (N) et en phosphore (P). Le maïs en profite quand il pousse aux alentours. Crotolaria augmente aussi les rendements du maïs. L’eucalyptus aussi selon certaines recherches augmenterait sous son couvert la proportion de phosphore. Si l’acacia senegal augmente la teneur du sol en phosphore c’est aussi le cas pour certains autres acacias qui stockent le phosphore et augmente la production du maïs. (8) Ce sont les mychoryzes toujours qui permettent cet incroyable fertilisation. L’agroforesterie en générale améliore la phosphatase. La graminée la mieux adaptée au manque de phosphore et à la faible luminosité est ischaemum indicum. On retiendra qu’en règle générale, l’arbre, dans les pays arides, permet d’accroître les rendements en herbe et l’enrichit. L’arbre maintient la fertilité du sol même sans engrais mais la production est bien plus faible que celle d’une pâture fertilisée: 2 tonnes de matière sèche d’herbe par hectares pour une sylviculture de pins où l’ombrage est important contre 5-8 tonnes en prairie fertilisée en Europe. La jachère de sesbenia augmente l’N et le P du sol.(10) Bixa et Bactris mobilisent le phosphore du sol sous leurs litières.C’est le même constat pour Tephrosia vogelii. (9) Si vous possédez d’avantage d’informations ou si le site a réalisé des erreurs, vous pouvez laisser un commentaire.
Commentaires
-
- 1. francoise Bremond Le 18/03/2010
Bonjour j'aimerai rentrer en contact avec Catherine Bouchet . Entraigues. a qui j'avais ecrit avant de partir en Inde pour 6 mois en sept. 2009 et dont je n'ai jamais eu de reponse... Je compte venir ds le Vaucluse entre le 26 avril et le 26 mai 2010 Suis actuellement a la Reunion et cherche a vivre et faire vivre ds un eco-lieu; merci de transmettre. Francoise Bremond. -
- 2. Romain Le 19/05/2010
Bonjour,
Votre site parait relativement correct et sérieux mais il serait essentiel pour vous de citer vos sources afin de donner de la crédibilité à vos dires.
Cordialement,
Romain, Élève Ingénieur Agronome
-
- 3. raphaelgardiabacque Le 19/05/2010
Bonjour et merci Romain pour votre conseil!
J'ai beaucoup de sources à donner ce qui va me prendre du temps.
Mais je m'en occupe dès que possible.
Encore merci. -
- 4. raphaelgardiabacque Le 11/06/2010
Voici la liste (incomplète) des articles cités:
(1)Science et vie-mars 2005
(2)Michel Grouzis et Léonard Elie Akpo:
Intéractions arbre-herbe au Sahel.Sécheresse 2006, 17 (1-2); 318-325
L'arbre et l'herbe au Sahel
Effets de l'arbre sur la composition chimique des pâturages naturels du Nord-
Sénégal (Afrique de l'Ouest)-1997
Réhabilitation des terres dégradées au Nord et au Sud du Sahara.
Rapport d'activité 1995-1996
(3)Rapports PSS n°26
Influence des arbres agroforestiers sur le sol et la strate herbacée du Sud du
Sahel. 1996.
(4)Phosphorus availability and adsorption in Gliciridia/Maize (Zea Mays)simultaneous intercropping agroforestry based system, at Makoka, southern Malawi.
Davies Emmanuel Mweta (2006).
Les Acacias du Sahel, un espoir pour l'agriculture.
10/1994.
Annie Bouguerra.
(5)Le point de vue du PNUE sur l'agroforesterie.
A. Ongoma
(6)Unasylva n°143- La vulgarisation forestière et ses exigences.
Revue internationale des forêts et des industries forestières- Vol. 36-1984/1
Unasylva n°185-Recyclage des éléments nutritifs et agroforesterie en Afrique.vol.47-1996/2
(7)Tithonia diversifolia as a green manure for soil fertility improvement in Western Kenya: a review
B. Jama.2000
Tithonia diversifolia: an organic source of nitrogen and phosphorus for Maize in Malawi.
Ganunga, R.P.; Yerokun,O.; Kumwenda , J.D.T.
1997
(8)Simulation of soil drying induced phosphorus deficiency and phosphorus mobilization as determinants of Maize growth near tree lines on a Ferralsol.
S. Radersma.
2005
Rendement des cultures vivrières dans des plantations de Jeck et Cassia Siamea du Sud-Ouest du Nigeria
Kio, P.R.O
(9)Six-month duration Tephrosia Vogellii Hook. F. and Tithonia Diversifolia (Hemsl.) A. Gray planted fallows for improving maize production in Kenya.
V. Rutunga
Decembre 2007
(10)Forêts soudaniennes et alimentation des bovins au Sénégal : potentiel et limites. -
- 5. Nicolas mjc Le 14/12/2011
Bonjour, je suis actuellement habitant dans le sud de la france.Je cherche à vivre dans un lieu marqué par l'écologie dans le sud de la france? OU M¨ME 0 FAIRE VIVRE
Ajouter un commentaire