Des plantes parfois risquées
Scille ( Urginea maritima) :
Le bulbe qui constitue la drogue, peut peser jusqu’à 8 kg !
Il contient des glucosides cardiotoniques (jusqu’à 2,4 % de bufadiénolides dont le scillarène qui est la substance la plus stimulante).
Poudre de bulbe séché : 0,1 gramme pour un ovin (dose maximale)
Jusqu’à 0,3 g pour un cheval.
Son action est rapide et ne se stocke pas comme c’est le cas avec la digitale.
Bryone (Bryonia dioica) :
La racine contient des hétérosides de cucurbitacines (bryoside,...) ; alcaloïde comme la bryonicine.
Les saponines des baies les rendent inutilisables.
C’est un purgatif très puissant (drastique).
Poudre de racine : 2 à 3 grammes par 100 kg de PV.
Chez le poulain, les Anciens la donnait comme vermifuge.
Muguet ( Convallaria majalis) :
Les fleurs , à raison de 1 g par 100 kg de PV, s’utilisent dans les troubles cardiaques.
Aussi efficace et moins toxique que la digitale, on l’appelait la digitale du pauvre.
Tanaisie (Tanacetum vulgare) :
Contient de la thyone, du camphre, des lactones sesquiterpèniques.
Les sommités fleuries séchées sont répulsives (puces) et vermifuges.
Dose : 4g pour un ovin.
25 g pour un cheval.
30-40 g pour un bovin
2 g pour un chien.
Framboisier ( rubus idaeus) :
Les feuilles sèches sont une aide importante pour la parturition de toutes les femelles.
2 grammes de feuilles pour un ovin ; 20-30 g pour un cheval.
Les feuilles de Ronces ont une action bien moins grande sur l’utérus.
Elles s’utilisent à la même dose pour réguler chez les mâles , le taux de parasites digestifs.
Genêt à balai (Cytisus scoparius) :
Constituants : alcaloïdes (quinolizidines tétracycliques : spartéine) ; acide caféique ; oxytyramine ; scoparoside.
Agirait contre les morsures de vipères (en préventif ou en curatif si on la donne en interne et que l’on fait un emplâtre en externe).
Elle est indiquée dans l’œdème d’origine cardiaque.
Grande ciguë ( conium maculatum) :
Sédatif puissant de la douleur.
Indiquée en externe contre les éruptions douloureuses et prurigineuses.
Feuilles séchées : 0,1 g maxi par 100 kg de PV.
Laitue vireuse (lactuca virosa) :
Cette laitue sauvage contient un suc laiteux quand on la coupe, qui dépasse en action toutes les autres espèces.
Considérée comme l’opium légal, elle est sédative de la douleur mais beaucoup moins que l’opium.
Elle a une action analgésique comparable à l’ibuprofène.
Lierre grimpant :
Les feuilles agissent sur les parasites hépatiques des ruminants.
C’est une plante très utile dans les cas de rétention du placenta.
Dose : 1g de feuilles sèches par ovins.
Lierre terrestre :
A été utilisé comme vermifuge des chevaux.
Dose : 2g de partie aériennes sèches pour un ovin.
20g pour un cheval.
Petite pervenche (vinca minor) :
En association avec le persil , elle est utilisée pour provoquer le tarissement des femelles.
Les feuilles sèches s’utilisent à raison de 2g par 100 kg de PV.
Rue (ruta graveolens) :
Les feuilles sèches sont employées pour vermifuger les animaux.
A doses élevées elle est abortive et très toxique.
Utiliser 2 g de parties aériennes sèches par 100 kg de PV.
Nénuphar :
L’infusion du rhizome a été utilisé autrefois comme calmant des chaleurs (surtout chez les chiens).
Infuser 1 cuillère à café de rhizome pour 1 tasse d’eau. Laisser refroidir 10 minutes.
1 tasse pour les chiens. 2 tasses pour les ovins. 3-4 pour les grands animaux.
Jus de tabac :
A 2% , le jus terrasse la gale, les poux , les puces, les tiques et le varron des herbivores.
Buis (buxus sempervirens) :
Les feuilles contiennent de la buxine, un alcaloïde, des tannins et de l’HE.
C’est un fébrifuge puissant autrefois utilisé pour remplacer la quinine.
Dose : poudre de feuilles sèches : 2 g pour les ovins ; 3 g pour 100 kg de PV.
Les chevaux sont très sensibles : 7 grammes sont suffisant.
Vigne rouge :
Les feuilles rouges des vignes sont utilisées comme tonique veineux.
Poudre de feuilles séchées : 4 g pour un petit ruminant ; 20 g pour un cheval.
Acanthe (acanthus mollis) :
Cette plante est injustement tombée dans l’oubli.
Pourtant, elle serait (car peu de connaissances sont établies sur sa composition) très riche en mucilage (racine et feuilles).
Elle est aussi efficace que la guimauve.
Poudre de plante sèche : 5g (petits ruminants)
25g aux chevaux.
Alchémille :
Puissante ressource pour aider à la délivrance.
Infusion : 50g par L d’eau.
Dose de parties aériennes pour les petits ruminants : 10 g.
Pour un cheval : 30 à 50 g.
Bovins : 50 g.
Ergot de seigle :
La poudre de seigle ergoté était donnée pour la parturition.
Dose : 0,5 g pour le chien.
2-5g pour les petits ruminants.
20-50 g pour les bovins.
Buplèvre (bupleurum chinense) :
Très puissant pour les troubles hépatiques.
Racine séchée, dose : bovins : 20-40 g
Chevaux : 15g
Petits ruminants et porcs : 5-10g
Chiens : 2-5g
Chats, lapins :0,5-1g
Géranium herbe à robert :
La décoction de 50g de plante par L d’eau était utilisée dans l’hématurie du bétail.
En Irlande elle était donc utilisée dans la lutte contre la piroplasmose.
Fumeterre (fumaria) :
Contient des alcaloïdes comme la fumarine ; de la protopine ; de l’acide fumarique et caféique.
Elle a été utilisée surtout comme hépatostimulant et vermifuge.
Fumaria parviflora lutte efficacement contre les strongles des ruminants.
A plus haute dose, elle est analgésique.
Posologie : 2,5 g par 100 kg de PV.
Chataignier :
Les feuilles et l’écorce contiennent des tannins dont des tanins condensés.
Poudre de feuilles sèches : 2-5 g par 100 kg de PV.
Contre la diarrhée des veaux, les Anciens faisaient une décoction de châtons de chataignier (30g par L) avec du riz.
Aunée (Inula) :
La poudre du rhizome est tonique, expectorante, antibiotique du système respiratoire et vermifuge chez les herbivores.
Pour un bovin, on donnait 50-100 g de poudre.
Chicorée sauvage :
Contient près de 60% d’inuline, des coumarines et des flavonoïdes.
La plante est excellente dans les pathologies du foie.
Elle est indiquée dans les coliques des bovins et comme galactogène.
Dose : 4g par 100 kg de PV de feuilles séchées avant la floraison.
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