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Tanins contre les vers

 

Il existe des substances appelées tannins condensés , pour les différencier des tanins (ou tannins) plus fréquents et rencontrés un peu partout chez les végétaux.

Ces derniers s’appellent des tannins hydrolysables, ce qui veut dire que l’eau (hydro) les transforment (lyse) rapidement.

Les tannins condensés, eux, ne sont pas assimilés par l’intestin.

C’est ce qui fait qu’ils sont moins toxiques.

Les tanins contenus dans certaines plantes ne sont donc pas forcément des tannins condensés , bien que les plantes riches en tannins (hydrolysables) sont souvent riches en tannins condensés.

Les tannins condensés (TC) sont présent en grandes quantités dans le quebracho ( 25 % ); les acacias ( 20 à 30 % ); l’uncaria catechu ou gambier ( 40 % ) , l’aigremoine ( 25 % ); le chêne ( 10 à 15 % ); le pistacia lentiscus ( 20 %); le myrtus communis (15 %); les ronces ( 15 %) ; mais aussi le châtaignier et le saule ( ces deux arbres ont des écorces souvent vantées pour être des vermifuges).

Dans un premier temps, que nous disent Zafar Iqbal et al dans leurs synthèses sur l’action anthelminthique des TC ?

Que du favorable!

Ils concluent que les TC peuvent être des candidats précieux dans le contrôle des helminthes des herbivores.

Dans: « Rôle des fourrages riches en tanins dans la maîtrise du parasitisme par les strongles du tube digestif »; Hoste nous révèle que la réduction du taux de strongles est de 50 % en moyenne.

Et c’est un constat que nous pouvons adopter.

Les TC ne sont pas des substances aussi puissantes que les molécules de synthèse à action vermicide.

La réduction par les TC est insuffisante à ELLE SEULE pour éviter le recours aux vermicides des laboratoires.

Par contre leur intérêt est majeur si on associe aux TC , la prise de vermifuges naturels comme l’absinthe, la fougère mâle, l’ail, …

Hoste soulève aussi une question très importante: les TC ont-ils un impact sur la production de lait?

La thèse de L. Gaillard: «  Impact de la distribution de plantes riches en TC sur les strongyloses digestives et différents paramètres zootechniques chez les caprins » , de l’année 2004 , peut nous aider à répondre.

L’auteur conclue que: « la consommation répétée de foin de sainfoin par des chèvres laitières était sans conséquence négatives sur le lait ».

Cette thèse, mérite d’être étudiée par toute personne s’intéressant aux TC pour lutter contre le parasitisme.

L. Gaillard écrit: « N’y aurait-il pas ainsi des perspectives d’utilisation en Ardèche du châtaignier, très riche en TC […] ? ».

 

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