Homme qui parle aux plantes

 

l'Homme qui parle avec les plantes


 

Dans le livre de Yvo Perez Barreto : l’Homme qui parle avec les plantes, l’auteur explique d’abord comment il a découvert José Carmen .

C’est un guérisseur , Gaudencio,  « un indien d’origine tlaxcane » qui lui fit par de l’existence de cet homme : « J’ai un ami agriculteur au Nord de Mexico , près de Guanajuato. Il fait pousser des plantes géantes, des choux-fleurs plus grands que tes bras en croix, des oignons de la taille de sa tête, du maïs de 6 mètres de haut et bien d’autres choses !

Et sais-tu comment il s’y prend ?

En parlant avec les plantes ! »

 

Quelques jours plus tard, Y. P. Barreto se rend à Guanajuato et plus précisément à la Valle de Santiago.

« Cette région d’une surface d’environ 835 km2, située à 1723 m d’altitude, est le théatre d’un prodige.
Selon le calendrier aztèque, les toiles qui configurent la Grande Ourse se positionnent tous les 1040 ans au-dessus des 7 volcans qui-coïncidence inexplicable-suivent fidèlement le tracé de la constellation.

C’est aussi de là que vient le surnom des 7 Luminaires donnés à la Valle de Santiago.

 

Le premier échange entre les deux hommes est reporté ici :

 

José Carmen : Par exemple si vous n’avez pas soif, je ne vais pas vous donner de l’eau !

Eh bien avec les plantes c’est pareil !

Si elles n’ont pas soif, je ne les arrose pas.

 

Y. P. Barreto : Mais comment savez-vous quand elles ont soif ?

 

J. C. : en les regardant …

 

Y. P. B. :Vous croyez donc que les plantes ont une forme d’intelligence qui leur permet de communiquer avec l’homme ?

 

J.C. : Bien sûr !

Comme n’importe quel animal, n’importe quelle personne et même n’importe quelle chose !

 

A la page 14 on lit que de nombreux ingénieurs sont venus faire des analyses de l’eau, des légumes, de la terre pour identifier l’origine des plantes géantes.

 

« Bien que les champs voisins seront composés de la même terre volcanique, les plantes n’y dépassent pas une taille normale.

Ils (les agronomes) n’ont mis au défi de renouveler l’expérience dans d’autres Etats.

 

 

Et chaque fois je leur ai démontré que je pouvais obtenir le résultat n’importe où.
A Tamaulipas par exemple, nous avons récolté 7 tonnes de maïs à l’hectare.

C’est peu mais comparé aux voisins qui n’en récoltent que 1,5 t , ce n’est pas mal !

 

A la page 53, J. C. explique peu à peu ses conceptions de l’agriculture.

 

« Je crois que je la dois à une influence cosmique.

Tout être humain est influencé par un conjoncture astrale.

 

Page 54 , José Carmen dit qu’il a rencontré deux allemands en 1950.

« Je suis resté avec eux jusqu’en 1964.

L’un d’eux (était) le Maître des Mélanges. »

 

J. C. déclare que : « maintenant il semble que je serve de médium à des esprits ou à la Mère Nature, mais je ne perds pas conscience.

Même quand on parle par ma bouche, je continue à entendre donc tout ce qui se passe autour de moi.
Les médiums qui perdent le contrôle d’eux-mêmes me semblent peu fiables.

Petit, j’avais la faculté de sortir de mon corps.

 

Mes parents croyaient que c’était une maladie.

 

C’est à partir de la page 58 du livre que l’échange entre Yvo Perez Barreto et José Carmen  permet de mieux comprendre que le lecteur est invité à changer ses conceptions sur la production agricole moderne utilisant trop de produits chimiques et détruisant tout.

 

Le lecteur apprendra d’avantage que l’environnement est à respecter comme soi-même.

Qu’il est nécessaire de reboiser la planète pour transformer les déserts en terres plus aptes à la culture.

 

Voici la suite des entretiens entre Y. P. Barreto et  José Carmen ainsi qu’avec d’autres personnes au connaissances surprenantes et pourtant si importantes.

 

MAIN VERTE

 

Yvo - Don José Carmen, il est une idée très répandue :

on dit de certaines personnes qu'elles ont la .. main

verte, le don pour cultiver les plantes qu'elles ont

dans la maison par exemple...

 

José Carmen - Ces personnes-là sont nées avec des apti-

tudes pour la culture. Il y a des gens qui au lieu de

travailler dans un bureau devraient être cultivateurs et

inversement.

 

Y. - Mais pourquoi les plantes dépérissent-elles entre

certaines mains ?

 

J. C. - Parce qu'il y a incompatibilité entre leur énergie

et celle de ces gens-là. Les plantes se classent en

plusieurs groupes. On peut effectuer un bon travail avec

l'un de ces groupes, voire avec deux, trois ou cinq, mais

pas avec tous. Aucun individu ne peut s'entendre avec

toutes les plantes !

 

Les groupes de végétaux sont fonction de leurs affinités

énergétiques. Par exemple, bien que la mangue et

l'avocat se ressemblent, leurs énergies sont très diffé-

rentes et ne coïncident pas. On peut marier heureuse-

ment certaines cultures, comme le haricot rouge et le

maïs, parce que ce sont des plantes qui s'entraident.

Mais d'autres peuvent se combattre. ll arrive même que

l'une tue L’autre. Leur lutte est sans merci. C'est la

même chose chez les humains : on ne peut être L’ami de

tout le monde. ll y a des humains qu'aucun groupe de

plantes n'accepte. C'est que comme elles, nous

sommes constitués d'énergie. Notre énergie' nous L’ap-

pelons « âme ». Si l'énergie d'une plante se heurte à la

nôtre, la plante préfère mourir plutôt que de L’accepter.

Certaines plantes m'acceptent, d’autres pas, et je ne

peux les cultiver.

 

Y. - La plupart des guérisseurs que j'ai connus les

vrais, pas les charlatans - m'ont dit que c'est l’esprit de

la plante qui leur a montré comment soigner. Ils m'ont

également dit que certaines plantes sont bonnes et

d'autres qui ont un esprit négatif, mauvaises...

 

J. C. - Un bon guérisseur ne soigne pas de ta même

façon deux personnes avec de la fièvre. Il soignera la

première avec un certain type de plante, et si quelqu'un

d'autre arrive avec une fièvre similaire, il consultera à

nouveau pour savoir avec quelle plante la soigner. si

l'énergie de cette seconde personne est différente de la

première, alors il ne pourra pas la soigner avec la même

plante, car l'énergie de cette même plante n'est plus en

correspondance avec le deuxième patient. Même si la

maladie est la même, il faut quand même changer de

plante !

 

Y. - le me suis initié aux plantes auprès de guérisseurs.

je peux dire que le respect que j'ai pour elles date du

moment où je les ai vus les traiter comme des êtres

humains. jamais, par exemple, ils ne cassent une

branche inutilement.

 

j’ai toujours été choqué du fait que pour ra grande fête

de l'amour qu'est Noël, on coupe des millions de sapins

dans le monde, qu'on voit sécher ensuite dès le début

janvier dans les rues, à côté des poubelles...

 

J. C. - Eh bien, si l'être humain a le droit de vivre, les

plantes aussi. Les végétariens disent parfois que « je ne

mange pas de viande parce que c’est de la chair de

cadavre » couper une plante, c'est aussi un assas-

sinat...

 

Si je dis que je suis capable d'indiquer les plantes

pouvant, à l'échelle planétaire, servir d'insecticides, de

fongicides ou de fertilisants, c'est que la nature m'a

offert une énorme quantité d'informations. J'ai la

« permission » d'agir ainsi. je n'ai aucun mal à commu-

niquer avec certaines plantes et à leur demander une

information. En fait, quand on sait le faire, c'est aussi

simple que de parler avec une personne.

 

DIEU...

 

Yvo - Croyez-vous qu'il y ait un Dieu ?

Don José Carmen - Bien sûr que je le crois. C'est évident

qu'il existe ! Ce Dieu - ou ces dieux - ce sont eux qui

dirigent L’Univers. Bien entendu, il ne peut s'agir que

d'une énergie, d'une chose que L’on ne voit Pas, mais

qui, d'une certaine façon, est « Un », comme peut

l'être une personne, mais à un autre niveau, quelque

chose qui n'est même pas à notre portée.

Y. - Si notre entendement ne peut l'appréhender, peut-il

y avoir une communication entre ces dieux et nous ?

J. C. - Eh bien, je crois que l'être humain, s'il veut être heureux,

doit avoir pour seule religion de ne pas faire le mal.

Je ne suis ni pour ni contre les religions, quelles qu'elles

soient. Pour moi, toutes se valent mais aucune ne m'in-

téresse. Ce qui m'intéresse, c'est d'être en harmonie

avec mes semblables. Je sais que si je ne leur fais pas de

mal, ils ne m'en feront pas. Voilà pour moi la meilleure

religion !

 

Y. - Il n'est pas donné à tout le monde de produire des

cultures comme les vôtres. La preuve, c'est que les

autres n'y ont jamais réussi.

 

J. C. - C'est parce qu'ils se croient supérieurs à la

nature ! j’ai toujours pensé que c'est la Terre qui était

supérieure, du seul fait qu'elle est la mère de l’être

humain. j'essaie de me laisser guider par elle, et j’ob-

tiens de bons résultats. Nous sommes nombreux à avoir

fait des recherches, et l'on nous a traités de fous. pour

que ça marche, il faudrait que nous soyons tous « fous »

! Malheureusement, la plupart de nos contemporains

sont trop raisonnables, surtout les fonctionnaires qui

détiennent le pouvoir.

Y. - Quelles caractéristiques ont les vrais dieux ?

J . C. - Difficile de répondre. Disons qu'ils sont « énergie ».

Y. - Mais, selon notre morale, sont-ils bons, indifférents, ou... ?

J. C. - Ils sont plutôt justes.

Y. - Comparé à ces énergies suprêmes, L’homme serait

donc une énergie infime ?

J. C. - Non, L’homme est une énergie créée par les dieux,

il est leur invention.

 

Y. - Avez-vous élaboré une technique de communication

avec ces énergies ?

 

J. C. - J'ai d'abord établi un contact au niveau de L’esprit

dont, pendant quinze ou vingt ans, je n'ai rien révélé à

personne.

 

Y. - sous quelle forme établissez-vous ce contact avec les

esprits ?

 

J. C. - Sous la forme de conversations.

 

 

 

A la demande de L’université d'agronomie de Chapingo,

don José Carmen avait en effet traduit de nombreux

codex agricoles. Ces manuscrits codifiés à base de

dessins illustrent les pratiques agricoles des civilisations

méso-amérindiennes et comptent parmi les textes les

plus anciens du Mexique.

 

 

 

Don José Carmen avait des idées originales sur tout. Par

exemple, j'étais préoccupé comme beaucoup par L’iné-

luctable vieillissement de la population en Europe, où la

sécurité sociale est en quasi-faillite, et où l'on se

demande qui paiera les retraites dans les années à venir.

Au rythme où vont les choses, l'Europe ne va-t-elle pas

devenir une maison de retraite et L’Amérique latine, du

fait de son explosion démographique, un jardin d'en-

fants ?

 

La médecine officielle des pays industrialisés se vante

d'avoir considérablement réduit la mortalité infantile,

mais est-ce un exploit vu le peu d'enfants ? Des enfants

qui ont dû franchir la barrière de L’avortement et des

contraceptifs...

 

Yvo - Don José Carmen, que pensez-vous du contrôle de

la natalité que l'on veut promouvoir en Amérique

latine ?

 

José Carmen - Quand L’homme répond à ses obligations

et à ses devoirs, il lui suffit de prélever ce dont il a

besoin sur terre pour survivre sans avoir à s'inquiéter

davantage. Il y a sur cette planète suffisamment pour

tous. Il faut seulement vouloir un partage équitable. Les

peuples n'ont pas à se préoccuper du contrôle des nais-

sances. C'est le problème du globe terrestre lui-même.

Quand le moment sera venu, quand sa capacité à

subvenir aux besoins de sa création s'épuisera, il stérili-

sera les femmes, dans la mesure où cela sera nécessaire.

Nous, les hommes, nous ne devons avoir d'autres préoc-

cupations que de transformer les déserts en forêts,

planter des arbres fruitiers, convertir les armes en trac-

teurs, en charrues et en pompes qui tireront l'eau du

sous-sol.

 

Yvo - Cela veut-il dire que ce que nous appelons le

progrès...

José Carmen - ... a été un recul ? Certainement ! Parce

que nous sommes en train de polluer les lacs, la terre et

notre propre corps. La science s'est éloignée de la

nature. Elle n'est plus à son écoute.

Y. - Pour vous, la meilleure manière d'écouter la nature

est-elle d'écouter aussi le cosmos ?

 

J. C. - Bien sûr ! Toute L’information vient du cosmos.

Toute L’information vient de L’extérieur. Et il en va ainsi

sur toutes les planètes où il existe une vie humaine.

 

Yvo - Comment en finir avec les déserts ?

 

José Carmen - En les reboisant, c'est la réponse qui vient

à l'esprit. Mais pour y parvenir, il faudrait de L’eau !

Alors, le moins coûteux et le plus viable serait de provo-

quer ce que j'appelle la « pluie par inertie ». Mais L’hu-

manité, en dépit de toutes ses recherches, n'a jamais

pensé que L’eau en tant qu' « essence » vient de L’espace

extérieur, des autres planètes.

C'est le cosmos qui produit L’eau. La Terre la reçoit. Et, à

son tour, elle donne les « essences »  dont d'autres

planètes ont besoin. Le mouvement perpétuel de l'uni-

vers permet entre autres, cet échange des éléments ou

des « essences ». Les hommes coopèrent de la même

façon lorsqu'ils pratiquent des échanges entre eux.

 

Y. - Il s'agirait donc d'une sorte de troc à l'échelle plané-

taire ?

 

t. C. - Oui. Mais les hommes, en détruisant la Terre,

empêchent cet échange, ce qui leur porte préjudice. si

la planète Terre reçoit moins d’ « essence eau » , L’eau

douce se fait plus rare.

 

Y. - L'homme empêche-t-il cet échange ?

 

J. C. - Oui. En déboisant, on empêche la Terre d'accom-

plir sa mission qui est de dispenser des éléments déter-

minés aux autres planètes. Sa végétation diminuant, elle

a de moins en moins à donner. Or, la loi de l’univers est

rigoureuse. Si les autres planètes ne reçoivent pas, elles

ne peuvent donner.

 

Y. - Comment faire pour que l'homme renonce à son

attitude destructrice ?

 

J. C. - Son ambition l'entraîne à détruire les arbres. S'il

ne le fait pas dans son pays, il va le faire dans un autre.

Pour fabriquer du papier, faire de l’argent... Rien

d'autre ne compte pour lui que le bénéfice financier.

Quand les récoltes sont abondantes, L’homme les

détruit pour faire monter les prix. peu importe si des

milliers d'êtres humains meurent de faim.

 

Ceux qui ont le pouvoir pillent les gisements minéraux

sans réel besoin, juste pour les stocker. si nous dispo-

sons d'assez de fer, pourquoi continuer à L’extraire ? Le

fer est nécessaire à la vie de la planète. si vous donnez

votre sang et que l'on vous en prélève plus que la

norme, on risque de vous tuer. Pour la terre, c'est la

même chose.

 

Y. - Vous parlez de notre planète comme d’un être

vivant.

 

J. C.- Qui oserait penser que c'est un être mort ? L'eau

est aussi vivante que nous. La pluie sait ce qu'elle fait.

Elle protège la végétation. Mais s'il n'y a pas d'arbres,

alors à quoi sert la pluie ? Avec la déforestation et l'es-

calade dans L’utilisation des fertilisants chimiques et des

pesticides, on est en train de tuer la vie. Il est temps de

changer de fertilisants. Les fertilisants de L’avenir

doivent être à base de sulfates, d'algues marines, de

matières biologiques. Trois ou cinq kilos de ces produits

suffiront à fertiliser un hectare, au lieu des cinq ou six

cents kilos d'engrais actuellement utilisés ! Mais cela

impose aux chercheurs de prendre en compte tous les

résultats, d'où qu'ils viennent, sans s'entêter à défendre

des intérêts économiques. Aujourd'hui, hélas, ce qui

n'est pas immédiatement rentable n'est pas pris en

considération.

 

Y. - le me souviens que,  quand je suis venu ici pour la

première fois il y a onze ans, vous m'avez dit que vous

utilisiez des fertilisants biologiques et des déchets

animaux. Votre méthode a-t-elle changé ?

 

J. C. - L'agriculture biologique est incomparable. Depuis

toujours. Aucune terre ne peut produire sans matière

biologique. Les réactifs les algues marines par

exemple - seront un complément pour la plante. Tout

comme les restes des récoltes mélangés à du fumier.

Sans la matière biologique qu'elle produit, la terre ne

pourra jamais bien travailler... Mais L’homme, malfai-

sant la lui enlève. Quand il plante des choux-fleurs pour

en récolter la tête, il devrait incorporer le reste au sol.

Or que fait-il ? Il donne ce reste à son bétail alors qu'il

faudrait en laisser au moins 20 %  à la terre.

 

J.C – D’après mes recherches, je crois que la principale

 « essence »  que la Terre doit offrir aux autres planètes

est celle que produisent les arbres. Et celle dont elle a le

plus besoin, c’est « L’essence de L’eau ». Une fois que la

Terre a reçu cette essence, le processus d'élaboration de

L’eau va durer 30 ans et s'effectuer dans les sous-sols de

L’immense laboratoire qu’est L’Antarctique. Celle que

nous utilisons aujourd'hui a été élaborée il y a 30 ans.

 

Y - Mais pourquoi y a-t-il des endroits où il y a de L’eau

et les spécialistes n'ont pourtant pas pu la trouver?

 

J.C. - La compétence de ceux qui L’ont cherchée n'est

pas en cause. Ils n’ont tout simplement pas reçu L’au-

torisation  de la trouver. L'information est donnée en

même temps que « l'autorisation ». Il ne reste alors qu’à

localiser. Mais avant de forer, il se peut qu'il faille

respecter certaines conditions imposées par la nature et

non par l’homme. Comme reboiser des zones précises.

Reboiser par exemple avec des arbres fruitiers qui profi-

teront aussi aux hommes.

 

Y - Pourquoi la nature « autorise-t-elle » certains et pas

d'autres ? Comment choisit- elle ?

 

J.C. - Je ne sais pas et je ne le saurai peut-être jamais.

L’ important est que ça marche et donne de bons résultats.

 

Y - Vous ne savez pas pourquoi vous avez été choisi ?...

 

J.C. - Je sais que je ne suis pas le seul. Nombreux sont

ceux qui ont des capacités semblables aux miennes,

voire meilleures. J 'ai eu la chance de me faire connaître

quand d’autres n'ont pas pu ou pas su.

 

Y - Vous ne savez pas pourquoi « ils » vous ont accordé

ce pouvoir ?

 

J.C. - L'expérience permet de mûrir. Il est possible que

les réincarnations successives d'un esprit l’aident à

mûrir. Une chose est sûre, c'est que L’ego, si naturel à

L’esprit humain, L’empêche d'évoluer vraiment. Sans cet

égo, tout serait différent !

J’ignore pourquoi l'on m'a choisi pour améliorer L’agri-

culture sur la Terre. Je sais seulement que ma planète

d'origine, d'où mon essence est issue, est quarante fois

plus grande que la Terre.

Y - Avez-vous des souvenirs de cette planète ?

J.c. - Non. J’en reçois mes informations mais je n'ai pas

de souvenirs.

 

Y - Si vous voulez y retourner, ce n'est par nostalgie

mais pour poursuivre votre existence ?

 

J.C. - Exactement.

Y - Ce qui ne sera pas possible que si vous accomplissez

ici la tâche qui vous a été confiée ?

J.C. - Ma bonne volonté et ce que j’ai déjà accompli

prouvent que je suis sur la bonne voie. Il semble que

j'aie le droit d'y retourner.

Par exemple, en intervenant pour me permettre de loca-

liser L’eau dans le désert d'Arabie Saoudite - où j’ai pu

vérifier qu'il y en a - vous me donneriez l'occasion de

remplir ma mission.

J'entends d'ici les commentaires : « Ce type est fou. Où

sont ses titres ? Quelles études a t-il faites ? Pour quelles

raisons propose-t-il un tel projet ? « Sans parler de la

jalousie des  professionnels  !

Y - Oui, mais les besoins actuels en eau sont tellement

pressants que les spécialistes seraient prêts à tout tenter

pour en trouver !

 

 

J.C. - S'ils sont intelligents, ils ne tiendront pas compte

des diplômes. Ils laisseront les faits parler d'eux-mêmes.

une première démonstration permettrait d'ouvrir la voie.

ce serait aussi l'occasion de montrer qu'il existe d'autres

forces, et que ce sont elles qui décident réellement...

 

Y - Je constate que vous êtes capable aussi de déchiffrer

les codex... N'est-ce pas vous éloigner un peu de votre

rôle d'agriculteur et de votre mission de reboiser la terre ?

 

J.C. - Non. Tout est nécessaire, tout est intimement lié.

ces livres répertorient des connaissances essentielles

pour L’agriculture.

 

Y - Pourquoi ne pas commencer par L’Afrique ? La prio-

rité n'est-elle pas là-bas aujourd'hui ?

 

J. C.. - Chaque chose en son temps... Si l'on n'a pas

encore localisé L’eau dans le Golfe Persique, c'est faute

d'autorisation. Si j'ai pu d'ici établir qu'il y a effective-

ment de L’eau là-bas, c'est que cette autorisation m’a

été accordée. Je suis certain d'y trouver de L’eau douce,

de L’eau potable.

 

Y - Cela ne vous pose t-il pas un problème moral ? L'eau

fait davantage défaut à L’Afrique qu'à l'Arabie saoudite.

Ce pays est si riche qu'il pourrait, s'il le voulait, faire

venir de l’eau par avion...

 

J. C. - Le sous-sol de l'Afrique regorge d'eau. Il y pleuvait

jadis. S'il a cessé de pleuvoir, c'est parce qu'on a

déboisé de façon immodérée de vastes zones de forêt.

Ce qu'il faudrait aujourd'hui, c'est provoquer « la pluie

par inertie ». Reboiser afin de recréer un cycle de pluie

permanente. Pour provoquer cette « pluie par inertie »,

il faut d'abord vérifier le lieu d'entrée de l'énergie puis

enfouir des « disques » plus grands dans le sol.

 

Y - L'eau manque en Ethiopie et en Somalie. La popula-

tion y est décharnée, on y meurt par milliers... Ne

croyez-vous pas qu'il y a là une priorité ?

J. C.. - Il est possible de faire les deux. Pour L’Arabie Saou-

dite, il suffit de localiser L’eau et de se rendre sur place

pour préciser L’endroit. C'est L’affaire de quelques

jours... En ce qui concerne L’Afrique, établir le circuit

devrait effectivement prendre plus de temps... Ce n'est

pas moi qui établis ce circuit c'est notre mère, la nature.

C'est elle qui indique les arbres qu'il faut planter. Moi, je

ne suis qu'un intermédiaire, un instrument. Cela peut

paraître incroyable, mais c'est ainsi.

 

Y - Quand vous parlez de la mère nature, est-ce à un

esprit que vous vous référez ou à une énergie cosmique

extérieure à notre planète? Ce n'est pas encore très clair

pour moi car vous parlez tantôt d'esprits et tantôt

d'énergie globale...

J. C. - Je me réfère à des esprits directement liés aux

travaux que j'ai entrepris. Ce sont eux qui m’ont auto-

risé à traduire les codex et qui protègent ces domaines

de connaissances. Ce sont les esprits de ceux qui ont

joué un rôle important de leur vivant. Nous nous

situons là à un niveau inférieur. Quant aux énergies

cosmiques, elles sont régies par d'autres lois et ne

peuvent être utilisées de la même manière.

Evidemment, les énergies aussi sont graduées. Il existe

des énergies avec lesquelles l'être humain ne pourra

jamais entrer en relation car, s'il s'en approchait, elles le

consumeraient, tout simplement. Mais elles peuvent, si

elles le désirent, lui transmettre des informations au

travers d'une énergie de moindre puissance.

 

Les énergies n'ont rien à voir avec les esprits. Les unes

et les autres appartiennent à des mondes différents. Les

esprits sont reliés à la planète et ne peuvent sortir de

son atmosphère. Les énergies sont liées à ce qui se

trouve au-delà: L’univers, le cosmique. Obtenir la

permission de localiser de L’eau dépend par exemple

des énergies et non des esprits.

 

La planète a ses secrets. Comment dire ? Il y a vraisem-

blablement des règles universelles auxquelles l'être

humain peut déroger dès lors qu'il en reçoit L’autorisa-

tion. Dans le cas de L’Arabie Saoudite, si L’eau n'a pu

jusqu'à présent être localisée et qu'il est possible désor-

mais de le faire, c'est parce que les .. énergies l’autori-

sent. Ce n’ est pas lié aux capacités de telle ou telle

personne mais à l’autorisation qu'elle reçoit. C'est ainsi,

et seulement ainsi, que l’impossible devient possible...

 

Y - Comment pensez-vous vous y prendre ? Vous allez

vous rendre sur le lieu que vous aurez préalablement

localisé ?

 

J. C. - Une fois arrivé là-bas, je me connecterai aux éner-

gies pour délimiter sur une carte la zone concernée. Je

m'y rendrai ensuite en hélicoptère.

 

Y - Vous regarderez une carte et direz : « C'est ici » ?

 

J. C. - Oui. Et de L’hélicoptère aussi, je dirai au pilote:

« C'est ici » Ce sera à lui de me préciser le nom de L’en-

droit.

 

Y - Et pour L’Afrique ?

 

 

J. C. - En Afrique, il existe des zones où il a plu en abon-

dance. C'est dans ces zones qu'il convient d'abord de

détecter L’entrée de l'énergie provenant de L’espace.

Mais il faudrait utiliser des disques plus grands afin

d'avoir la protection adéquate.

 

Car pour faire pleuvoir en Afrique il nous faudrait

utiliser .. l'énergie-temporelle d'une autre dimension.

Ce qui serait impossible sans la puissance de l'énergie

condensée dans les .. disques.

 

Il s'agirait là d'un circuit d'essai. Cela dit, il est fort

possible que nous fassions pleuvoir sur environ mille

kilomètres carrés.

 

Y - On pourrait donc provoquer la .. pluie par inertie

en Afrique et trouver de l'eau en Arabie Saoudite ?

 

J.C. - Il le faut. Pour résoudre le problème immédiat en

Arabie, il faut d'abord extraire L’eau du sous-sol. Et

provoquer par la suite des .. précipitations par inertie

sur tous les déserts de la planète, ou plutôt sur 80 %

d'entre eux car ils sont, eux aussi, indispensables à la

vie de la planète !

 

Y - Il est nécessaire de préserver quelques déserts ?

 

J. C.. - Absolument. Ce n'est pas un problème: la Terre

nous fera savoir quels endroits et quelles superficies

doivent rester désertiques,

 

L'homme doit comprendre que, s'il ne reboise pas, il

reste à sa planète 25 à 30 ans de vie ! La loi de L’univers

est ainsi faite que, si nous n'agissons pas, la terre va

devenir une planète morte. Alors que si l'on intervient

maintenant, on y sauve la vie pour des millions d'an-

nées, La planète se régénérera en se reboisant. Grâce à

la reforestation, elle pourra réaliser les échanges dont

elle a besoin. Une planète est comme un être humain. Si

la nourriture vient à lui manquer, elle meurt...

 

Y - L'ennui est que, si vous menez à bien votre mission

qui est de reboiser la Terre et de trouver de L’eau dans

tous les coins du monde, vous serez rappelé sur votre

planète. Et nous resterons sans pompier !

 

 

Oscar, le photographe

 

Voici un extrait de nos entretiens.

 

oscar - Nous avons découvert que le rayonnement tellu-

rique monte jusqu'à 3o centimètres au-dessus du sol.

c'est pour cette raison que ceux qui dorment à même le

sol jouissent d'une meilleure santé que ceux qui

dorment dans un lit. car, au-delà de ces 3o centimètres,

on échappe au magnétisme terrestre, dont les effets

sont bénéfiques. Bienheureux les pauvres car le

royaume des cieux leur appartient...

 

Rendez-vous compte, les rayons terrestres sont le champ

magnétique qui couvre la Terre. Ils se situent à 30 centi-

mètres de hauteur au-dessus du niveau du sol. Quand

une personne est pauvre et ne peut s'offrir un lit, elle

conserve une excellente santé en dormant à même le

sol, car ces rayons enveloppent son corps et le char-

geant de magnétisme, lui donnent santé et vigueur.

Et quand elle n'a pas les moyens d'avoir des toilettes

conventionnelles, elle défèque dans la nature, en posi-

tion accroupie. Du fait de cette position, son appendice

se tourne vers le haut et son intestin se libère de tous

les déchets qu'il contenait. Dans des toilettes conven-

tionnelles, au contraire, L’appendice prend une position

descendante et les déchets qui tombent dans cette

poche peuvent être à L’origine d'une appendicite. une

affection qui ne touche pas ceux qui adoptent la posi-

tion dite de l'« aiglon ».

 

Les pauvres des faubourgs, qui n’ont même pas de quoi

s'acheter des chaussures, marchent sur la terre brûlante,

contact hautement bénéfique pour les centres psychi-

ques, pour l'intuition et la santé.

 

C'est ainsi que les

personnes non protégées, pauvres, marginales, vivent

plus proches des lois de la nature et bénéficient d’une

santé enviable.

 

Pourquoi, à votre avis, ces gamins crasseux des bas-quar-

tiers ne tombent-ils pas facilement malades alors qu'ils

devraient être infestés de microbes ? Figurez-vour que

l'on vient de l'étranger acheter leur sang à prix élevé pour,

le transfuser aux enfants riches et renforcer leurs défenses.

 

Yvo - D'où provient ce rayonnement terrestre ?

 

o. - comme le corps humain, la pranète possède une

aura. En nous-même comme sur la Terre, c'est un centre

magnétique qui le produit. A l’intersection des fais-

ceaux se situent les noeuds d'énergie, et là, les plantes

ne poussent pas. si, par inadvertance, une maison est

construite au croisement de ces faisceaux, elle sera inha-

bitable. ses occupants seront nerveux souffriront de

toutes sortes de maux que les médecins ne pourront pas

diagnostiquer. une seule solution : déménager de ces

maisons maudites !

 

oscar - La cuisinière du camp de Tangasneque a dit que

les blettes géantes étaient les plus tendres et les plus

savoureuses.

 

Il est important de savoir que la terre ne s'épuise pas,

pour la simple raison que la plante naît sous l’influence

de la force cosmique et se nourrit donc aussi des

éléments de l'espace.

 

Oscar - Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas

voir. Regardez où nous en sommes arrivés ! L'état des

fleuves, de la Terre, de l'atmosphère ! Qu'allons-nous

laisser en héritage aux générations futures? Où va le monde

avec les pluies acides? Qu'avons-nous fait de notre planète

Terre ? Cela ne ressemble-t-il pas à de la magie noire ?

Nous avons complètement ignoré l'hémisphère gauche

du cerveau, qui correspond à l’intuition divine, et nous

nous sommes consacrés à développer l'hémisphère

droit, celui du rationalisme matériel.

L'excès de raisonnement égare L’homme. Il nous faut changer

d'orientation et développer L’intuition afin de favoriser L’ins-

piration qui permettra la matérialisation de nos désirs.

 

 

 

Yvo - Quelles sont les circonstances qui vous ont réunis,

don José Carmen, son frère Veda et vous ?

Oscar - Nous nous retrouvions si souvent tous les trois

que nous avons fini par créer un club que nous avons

appelé « Les Sept Luminaire ». Voyant l'amour que nous

portions à notre Terre, d'importantes personnalités se

sont jointes à nous et nous ont apporté leur soutien.

C'était dans les années soixante.

 

 

 

Oscar - Les cycles cosmiques qui balaient la planète par

intervalles de trois heures et demie modifient les vibra-

tions de la terre. Ces cycles peuvent être favorables à

l'agriculture, à la guerre, à l'écriture, etc. Ils ne sont en

eux-mêmes ni bons ni mauvais, les hommes peuvent les

utiliser comme ils le désirent.

 

Yvo - Voulez-vous dire que ceux qui connaissent le mode

de fonctionnement de ces cycles peuvent Ies utiliser ?

Qu'il s'agisse de personnes spirituellement pures et

idéalistes, ou de personnes malintentionnées ?

 

O. - Oui. Il s'agit d'une science cosmique universelle. Le

mysticisme n'entre pas ici en ligne de compte.

 

Oscar - De même qu'on peut charger les graines

d'énergie solaire, on peut, selon le même procédé,

énergétiser les glandes du corps. Prenons L’exemple

d'une glande importante : la glande pinéale, située près

de l'hypophyse, au centre du cerveau. Elle est comme

une petite semence reliée au Soleil. J 'ai trouvé le moyen

de la recharger en énergie par la voie externe. Que se

passe-t-il lorsque la glande pinéale est énergétisée ? Au

niveau macrocosmique, le Soleil est un astre magné-

tique autour duquel tournent les planètes. Il en est de

même, au niveau microcosmique, de la glande pinéale,

qui est une glande solaire à L’intérieur du corps.

Lorsque cette glande est chargée de son élément,

l'énergie solaire, L’individu se transforme et devient

charismatique. Je veux dire que les gens gravitent

autour de lui, comme les planètes autour du soleil.

 

Ce n'est pas tout. Quand cette glande est convenable-

ment énergétisée, elle rayonne au travers du palais, lieu

où se produit L’énergétisation. Ce halo se libère par le

souffle, et la parole devient hypnotique. Que fait par

exemple un petit enfant quand un jouet se trouve hors

de sa portée ? Il ouvre instinctivement la bouche au

maximum. Ainsi, le canal de la glande pinéale essaie de

vaincre le dispositif de blocage que la nature a mis en

place entre la glande et le palais. L'enfant, dans ce cas,

essaie d'imiter le coyote qui, lui a accès à ce canal. Le

coyote ouvre grand la gueule et pousse un cri, halo

solaire hypnotique qui fait tomber sa proie. Certains

serpents ont la même capacité, par exemple le boa. Ce

canal est bloqué chez L’homme, mais il est possible de

L’ouvrir en stimulant la glande pinéale avec le soleil, son

élément. L'être humain a beaucoup plus de possibilités

qu'un coyote ou qu'un serpent. Il lui suffirait d'ouvrir la

bouche et de savoir se concentrer sur un désir pour que

les circonstances L’amènent à le matérialiser.

 

Comment procéder? Attention, les heures propices pour

énergétiser la glande pinéale se situent entre 9 heures

et 11 heures du matin. Deux heures, pas plus, pendant

lesquelles on ne peut opérer que durant trois minutes

au maximum. Comment ? On ouvre la bouche de telle

sorte que le soleil tape directement sur le palais et L’on

garde la bouche ouverte, trente secondes, une minute,

voire deux ou plus selon ses possibilités. Sur le voile du

palais se forme alors un centre magnétique, un impor-

tant rayonnement d'énergie solaire, un «  halo ».

 

Voici comment L’on procède (Oscar aspire fortement) :

« Ahhhhh,.. » Et on avale le Soleil. Puis, en retenant sa

respiration, on crée avec toute sa force une poche d'air

entre la langue et le palais. Cet air comprimé permet

aux vibrations solaires de se mêler au halo qui s'est

formé sur le palais. La glande pinéale se nourrit de ces

vibrations comme d'un aliment. Il est préférable

d'opérer dans la position assise, car, lors de L’expé-

rience, l'on éprouve un étourdissement. On ne voit plus

que du noir. Mais ce malaise passe vite. Comme pour un

entraînement sportif, avec le temps, on constate qu'il se

produit des changements.

 

De cette initiation naît une responsabilité qui, comme

je l’ai dit, n'a rien à voir avec le bien ou le mal. A chacun

sa vérité. une personne qui possède un réel charisme et

dont le mental est bien entraîné est capable d'imposer

sa vérité aux autres.

 

… Voici un José Carmen, un veda, ou quelqu'un comme moi,

qui affirme

qu'il existe une civilisation « intra-terrestre » et que son

accès principal est situé ici, sur le franc de la montagne

de culiacân, dans la vallée de santiago. Que se passe-t-il ?

les scientifiques qui

disent : « Apportez-nous des preuves et nous y croirons. »

 

Nous ne sommes pas venus avec la statue de la vierge

de Guadalupe, nous avons apporté le plan des lieux et les

preuves - scientifiques, archéologiques, ésotériques -

que cette civilisation existe et qu'il est possible de

réaliser le rêve de Jules verne : un voyage au centre de

la Terre. cette découverte d'un monde à L’intérieur du

nôtre devrait faire date : elle est plus importante que la

découverte de L’Amérique ! Nous possédons le moyen

de produire le miracle mais nous menaçons malheureu-

sement des intérêts très puissants...

 

Dans les différents secteurs de L’agriculture, de l'avicul-

ture et de la pêche, des subventions et des prix sont

distribués pour récompenser ceux qui parviennent à

augmenter la production. Mais, dans ces mêmes

secteurs, des tonnes de produits sont sacrifiés pour que

les prix restent stables. On tue des millions de poulets,

'on jette à la mer des cargaisons de poissons, sans se

soucier de la faim dans le monde, pour la sacro-sainte

balance des prix ! On récolte I tonnes là où nos

méthodes permettraient d'en obtenir deux cents... Mais

que ferait-on d'une telle surproduction ?

On canonise le saint tandis qu'on crucifie le maître.

Pourquoi ? Parce que le saint accomplit le miracle par sa

foi alors que le maître maîtrise la technique.

 

Yvo - Un peu comme la spécialisation des deux hémis-

phères cérébraux dont vous parliez tout à L’heure ?

O. - Nous consacrons trop de temps à penser, à

raisonner et... à nous tromper, parce que nous refusons

de prendre nous-mêmes les décisions. Je défie celui qui

n'est pas d'accord, de trouver des solutions aux maux

engendrés par la science : les pluies acides, les rivières

polluées, la couche d'ozone chaque jour plus menacée...

Où va nous mener cette science logique  ? Vous ne

pensez pas qu'il est temps de donner sa chance à l'hé-

misphère gauche ? A L’intuition, à l'inspiration ?

 

oscar - Quand on a raconter à Hernân cortés qu'au

Mexique se trouvait L’entrée d'une ville fabuleuse, il a

tout fait pour trouver le fameux Chico Mostoc, cet

emplacement sacré aux sept grottes et aux sept cultures

qui se trouverait non loin d'un lieu baptisé culiacân.

Cortés n'a jamais découvert les accès de cette cité

souterraine, dont L’une des entrées débouche - selon ta

légende de la montagne de culiacân - de l'un de ses

flancs. or, près d'ici, à 22 kilomètres à l'est de la vallée

de santiago, se situe la plus haute colline de l'État

qu'on appelle justement la colline de Culiacân...

 

Dans son livre Histoire toltèque et chichimèque, Paul

Krischof a été le premier à évoquer ce mystère et à nous

mettre sur la piste. Notre pays ayant été pillé et saccagé,

cet historien allemand a dût se rendre dans différents

musées du monde entier pour reconstituer les faits.

C'est à Paris qu'il a trouvé les preuves dont il avait

besoin. Dans les codex ! Quand Krischof escalada la

montagne de culiacân et vit à ses pieds l’immense

lagune de Yuriria, il fut persuadé que c'était re lieu qu’il

cherchait depuis si longtemps.

 

Sur les gravures des codex, on peut voir la caverne aux

sept Grottes, d'où sont sorties les différentes tribus qui

devaient peupler la Méso-Amérique. cela concorde

parfaitement avec les sept cratères volcaniques de la

vallée de santiago, créés, selon une vieille légende pure-

pecha, par des dieux de l'espace qui ont fait pleuvoir

des météorites. cela explique également le lien avec la

constellation de la Grande Ourse...

 

Y. - Quelles sont les conséquences d'une telle configuration ?

o. - cela crée un champ d'attraction cosmique excep-

tionnel. La preuve ? Il n'existe pas un seul médecin ici qui

n'ait eu à soigner quelqu'un victime d'un traumatisme

consécutif à une rencontre du troisième type...

Y. - Pensez-vous que la vallée de santiago a été choisie

comme porte d'accès à notre planète.

 

O. - Je crois que si un habitant d'une autre planète dési-

rait accéder à la Terre, il arriverait par un endroit

comme celui-ci, à cause de l'ensemble des signalisations

que j'ai mentionnées.

 

 

 

 

 

Au moment de la récolte, nous nous trouvions, une fois

de plus, avec nos caméras sur ses trois inoubliables

hectares. Une surprise nous y attendait : des betteraves

démesurées et reluisantes se serraient entre les sillons

que José Carmen nous montrait avec joie.

 

Durant plusieurs semaines, toute notre petite équipe de

tournage a bu de grands verres de jus de betterave au

goût délicieux. J’ ignore si le facteur psychologique y

était pour quelque chose, mais nous attaquions la

journée avec une énergie peu commune. Devant la

caméra, José Carmen soulevait au soleil ses betteraves

avec fierté.

 

José Carmen - Voilà la preuve que L’on peut obtenir une

récolte beaucoup plus abondante, non seulement ici,

mais aussi à l'échelle mondiale. Ces énormes betteraves

ont fait l'objet d'études approfondies. Les ingénieurs du

secrétariat à L’Agriculture ont constaté une production

moyenne de 305 tonnes à l'hectare, compte tenu de la

taille qu'elles peuvent atteindre.

 

Yvo - Croyez-vous que tout le monde soit capable de

produire autant ?

 

J. C. - Non. Pas tout le monde. Certaines personnes

comprendront plus vite que d'autres. Il faudra trouver

les gens qui puissent gérer l'ensemble des paramètres.

Y. - j’aimerais savoir si les plantes ont des sentiments,

par exemple.

l. C. - C'est probable…

Y. - Peuvent-elles tomber amoureuses, se détester, être

tristes ou joyeuses, etc, ?

J. C. - Pour savoir si elles peuvent tomber amoureuses

ou même si elles peuvent se croiser, il est nécessaire de

leur demander, de savoir quel est le mâle, quelle est la

femelle. Il faut aussi leur demander si elles acceptent de

s'accoupler. Elles ne seront pas forcément d'accord.

Y. - Alors, elles ont aussi leurs goûts ?

 

J. C. - Oui, bien sûr...

Y. - Cela veut dire que les plantes aiment comme nous ?

J. C. - S'il n'en était pas ainsi, elles ne se reproduiraient

pas.

Y. - Pouvez-vous obtenir ce gigantisme avec toutes les

plantes ?

J. C. - Non, il y en a avec lesquelles je ne m'entends pas

très bien. J'ai eu des blettes dont les feuilles attei-

gnaient 1,80 mètre. Les photos d'Oscar en témoignent :

la blette y est plus grande que la cuisinière qui travail-

lait avec nous.

Y. - Combien de temps faut-il pour obtenir une telle

récolte ?

 

J. C. - Un peu plus que le délai normal. Entre le moment

où L’on sème et celui où les plantes ont atteint leur taille

maximum, il faut compter quatre ou cinq mois. Une

récolte normale pousse en trois mois.

 

Y. - Pourquoi cela prend-il plus de temps ?

J. C. - A cause de la croissance. Certains prétendent que

ce délai explique leur taille, mais ce n'est pas vrai, sinon

tout le monde aurait des betteraves géantes.

 

Y. - Cette science des engrais que vous avez expéri-

mentée au fil du temps, comment vous est-elle venue ?

 

J: C. - C'est petit à petit que j'ai élaboré ces techniques

de croissance géante. Comrne je vous l’ai déjà dit, j’ai

suivi pendant quatorze ans l'enseignement de savants

allemands qui s'étaient réfugiés ici à cause de la guerre.

Avec eux j'ai appris de nombreuses formules pour ferti-

liser.

 

Y. - Toujours d'une manière biologique ?

 

J. C. - Non, avec des sulfates, des réactifs.

 

Y. - N'est-ce pas un peu toxique ?

 

J. C. - C'est pour cela que je vous demande de

soumettre ma formule à un laboratoire. Car, en se

mélangeant, les produits subissent une transformation

et certains d'entre eux ne servent pas à fertiliser mais à

neutraliser les effets nocifs des autres.

 

Il nous faut reconnaître que L’ampleur des découvertes

et les théories de don José Carmen dépassent notre

entendement et flirtent avec la science-fiction. Mais

l'état dans lequel nous sommes en train de mettre notre

planète ne relève-t-il pas aussi de L’irrationnel ?

Dans les années 8o, j'ai fait la connaissance, chez  José

Carmen, de l'ingénieur agronome Ruben Almeida.

Mince, vétu de manière simple, à L’occidentale, il

contrastait avec les habitants du lieu. Il s'adressait à

Carmelo avec déférence et le regardait avec une admira-

tion non dissimulée.

 

Comme les méthodes de José Carmen semblaient le

satisfaire davantage que la formation académique qu'il

avait reçue, son opinion m'intéressait. Depuis qu'il a

installé, près de la pyramide de Teotihuacân, une unité

autonome où tout est recyclé, même les excréments

humains qui servent à fertiliser le jardin potager, il est

clair qu'il a choisi son camp. C'est là qu'il enseigne à

des étudiants triés sur le volet une nouvelle manière de

semer et de vivre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ruben - Le mot Mexico signifie « au centre du maguey » :

METI-CHI-CO. Meti signifie « maguey » , chi,   « nombril »

ou « centre » et co, le « lieu ». MECHICO. On prête à

Mexico une autre étymologie très voisine : MESTLI, qui

signifie la « Lune » . Mestli-Co : «  au centre de la Lune ».

 

Le maguey est un agave géant en forme d'étoile. si on

l'ouvre par le milieu puis qu'on le râpe, il coule goutte à

goutte comme le lait coule du pis de la vache, et donne

un à deux litres d' eau de miel  par jour. Lorsqu'il est

entièrement râpé, on peut voir une lune blanche en son

centre.

 

Le maguey pousse sur les collines en friche, car sa

culture a été abandonnée il y a cinq cents ans, lors de la

colonisation.

 

Aujourd'hui on utilise l' eau de mielpour fabriquer le

pulque,. un alcool qui enivre des villages entiers.

 

J’ imagine que lorsque L’utilisation d'une plante sacrée est dénaturée, comme c'est le cas pour la coca au Pérou, son mauvais usage entraîne une dégénérescence de la population au lieu de lui apporter force, évolu- tion et lumière. Mais le maguey est une plante fantastique, capable de contenir L’avancée du désert. ll n'a pas besoin d'être arrosé. Il lui suffit de capter la condensa- tion de la nuit, la rosée qui humidifie ses feuilles.

 

Petit à petit, grâce à l'humidité qu'il engendre, grami-

nées et petites plantes vont pousser autour de lui. ll se

crée alors un écosystème qui favorise L’apparition de vers

et d'escargots, qui sont à leur tour mangés par les lézards.

 

Ruben - Je vais vous donner le calendrier maya que j'uti-

lise pour les semis, afin que vous puissiez récolter

chaque semaine

Yvo - Ne le trouve-t-on pas aussi dans les codex ?

R. - Oui. je m'appuie sur les codex. Mais quand

l'homme apprend à demander son accord à la nature, il

n'a plus besoin de calendriers : l'horloge cosmique est

en lui et il développe son intuition. Don Carmen parle

avec la terre et les végétaux. C'est une personne douée

de cette sensibilité et de cette intuition.

Au Mexique, nous avons compris que le système occi-

dental n'était pas adapté et qu'il était en train de

détruire la planète. Nous revenons donc à nos sources

car elles sont saines. Nous allons réadopter le cycle

traditionnel, tout en tenant compte des nécessités

nouvelles.

 

Ruben - Don José Carmen veut résoudre le problème de

la faim dans le monde. Telle est sa mission. Si les portes

se ferment devant lui, c'est parce qu'il est trop pressé et

que L’humanité n'est pas encore prête.

 

Ruben - Savez-vous pourquoi il pleut en ce moment au

Mexique ? Avec don Carmen, nous avons réalisé trois

parcs forestiers. C'est lui qui en a assuré la direction, en

accord avec les messages qu'il recevait. Il a fait tourner

son pendule au-dessus de la carte du Mexique et a

choisi les sites. Nous nous sommes alors mis au travail.

Et il a commencé à pleuvoir. Depuis l'année dernière, il

pleut, il pleut.

 

Ils sont alors venus exprès de Chapingo pour nous inti-

mider. Le recteur de L’université m'a dit : .. Nous allons

nous débarrasser de don José Carmen. L'université n'est pas

intéressée par un projet ou une convention dépourvue de

toutes bases scientifiques. Je lui ai répondu : « Monsieur,

nous sommes mexicains. D'après vous, comment s'y

prenaient les Aztèques pour faire pleuvoir . Les Aztèques

utilisaient les mêmes variétés que don José Carmen,

c'est-à-dire 10 ou 12 espèces d'arbres. Lui se contente

de les planter là où, avec son pendule, il détecte des

forces magnétiques.

 

Avant que ce dernier recteur ne soit nommé, deux

autres recteurs lui avaient apporté leur soutien.

 

Ruben - Un beau jour, don José Carmen s'est présenté

chez le secrétaire d'État à L’Agriculture et lui a dit : « Monsieur,

il n'y a pas d'eau dans t'État de Morelio, n'est-ce pas ?

- Non, il n'y en a pas, les études réalisées l'ont établi.

 

- Les études se sont trompées. Il y en a bel et bien. Et elle se

trouve là, à tel endroît ! Seulement si vous voulez l’utiliser,

il vous faudra abandonner la culture de l'orge et de la

canne à sucre, A part cela, vous pourrez semer ce qui vous

plait. Ordres d'en haut ! L'orge sert à faire la bière et la canne

à sucre, les sucreries qui intoxiquent le corps...

 

 

Y. - Il paraît que la canne à sucre épuise aussi la terre ?

R. - C'est en effet une monoculture qui aspire toute la

richesse du sol et le détruit. Et qui ruine la santé de

ceux qui la travaillent ! Une autre conséquence plus

grave de la monoculture : L’exode rural. Les paysans

finissent par abandonner la campagne pour la ville, où

se multiplient les quartiers défavorisés et où la délin-

quance et la toxicomanie augmentent. La variété des

cultures favorise le maintien des familles à la campagne.

 

Ruben - Les plantes poussent  si nous leur donnons de

L’amour. Mettre une semence en terre, c'est adresser

une prière inconsciente à tous les éléments qui entrent

en jeu pour son développement. Nos aliments se consti-

tuent à partir des éléments de la terre. Il en va de même

pour nous.

Quand l'homme aura atteint un niveau de conscience

suffisant pour ne pas demander à la Terre plus que sa

subsistance, nombre de problèmes seront résolus.

 

Yvo - Au Pérou, on appelle la Terre  « la Pachamama » , la

« Terre Mère ». Avant de manger, les Indiens jettent

toujours un peu de nourriture sur le sol et avant de

boire, ils y versent un peu de liquide parce que, selon eux,

la terre aussi a faim et soif. Pour eux, ce geste est naturel.

 

R. - Avant de manger, je dis moi aussi à la Terre :

« Donne-moi un peu d'énergie, je te la rendrai sous forme

d'excréments. » Et c'est ainsi que tout ce que l'on mange

évolue et se transforme afin d'enrichir à nouveau la Terre.

 

De nos jours, L’homme blanc n'accepte pas que l'excrément

humain soit plus riche que celui du mouton. L'homme

peut pourtant être le meilleur fertilisateur du sol.

 

Ruben - Don Carmen est un sensitif, un être avec une

âme très ancienne venu pour accomplir une mission.

Les dernières années de sa vie doivent lui permettre de

la concrétiser. Nous, nous croyons que L’humanité a ses

protecteurs, ses guides qui sont envoyés pour nous

aider.

 

Yvo - Quand vous dites une «  âme très ancienne »,

voulez-vous dire qu'il s'est réincarné ?

 

R. - C'est une âme très ancienne, en ce sens qu'il

compte beaucoup plus de réincarnations que la plupart

des gens.

 

Ruben - Don Carmen pose un problème au gouverne-

ment et à toutes les institutions scientifiques « ortho-

doxes ». Les gens en place sont bien obligés de parler

de lui, mais ils ne l'aiment pas. Accepter don José

Carmen les obligerait à modifier leur façon de penser, à

concevoir autrement leurs études et leurs programmes,

à remettre en cause leurs budgets...

 

Les sciences ont complètement perdu le contact avec les

principes fondamentaux de L’environnement.

 

Yvo - Comment fonctionnaient ces disques qui ont été

coulés chez le fondeur ?

 

Ruben - Ils fonctionnent toujours, et ne servent pas

seulement à attirer la pluie. Grâce à l'énergie qu'ils atti-

rent la plante se réveille, la terre se réveille. Elle commu-

nique alors avec la mer et la mer lui envoie de l'eau...

Dès lors, un seul hectare, planté de 200 à 1000  arbres,

suffit à remplacer toute une forêt de 1000 hectares. Ces

disques appellent l'énergie cosmique. Il est évident que

don Carmen sait s'en servir. Comme avant lui les

Indiens nahuas et les Aztèques avec leurs pyramides.

 

Ruben - La méthode de don carmen a un triple objectif :

- faire pleuvoir : « pluie par inertie » ;

- améliorer les rendements agricoles de différentes

cultures comme le haricot, le maïs et le chicharo (variété de pois chiche).

Autrement dit, semer pour obtenir des productions trois

à six fois supérieures à la normale ;

- trouver des solutions là où la science a échoué pour

traiter, entre autres, l'étiolement du palmier et de la

tomate ou les maladies de L’avocatier, qui sont très viru-

lentes.

 

Don José Carmen par l'énergie qu'il capte et ses

« échanges »  avec les plantes, parvient à trouver la solu-

tion.

 

Yvo - Dans la maison de don José Carmen , il y a une

épineuse dont toutes les piques sont tombées.

Comment s'appelle-t-elle ?

Ruben - C'est un mezquite.

Y. - José Carmen m'a expliqué que la plante avait

renoncé à ses épines parce qu'elle se sentait en

confiance. Elle n'avait plus peur...

 

R. - Il a parlé avec elle. Elle se sent sûrement bien chez

lui. Il attire aussi les êtres qui ont atteint un certain

accomplissement sur le plan spirituel. Sa maison est

remplie de paix et d'amour. Elle est reposante. Il suffit

d'observer comment les végétaux y sont en permanence

chargés de fleurs et de fruits.

 

Ruben - José Carmen a déjà plus de 60 ans et il

commence à sentir le poids du temps. Ce qui ne l’em-

pêche pas de prendre sa camionnette pour le Chiapas,

de repartir ensuite à Tabasco, puis à Chihuahua...

Yvo - On ne lui donne pas plus de 50 ans n'est-ce pas ?

R. - J 'ai beaucoup de mal à le suivre. J'ai de terribles

coups de pompe quand lui est frais comme la rose...

 

Yvo - Don José Carmen dit qu'il est autorisé à déchiffrer

publiquement les codex...

Ruben - C'est bien ce qu'il est en train de faire.

 

Ruben - Sur la Terre, aujourd'hui, la culture la plus

primitive est celle des Américains, parce que ce sont eux

qui sont arrivés les derniers.

 

AU CENTRE DE L'ENERGIE

 

Un immense cactus, plante typique de la campagne

mexicaine, retint L’attention de José Carmen . « C'est

ici ! » nous dit-il. Nous étions arrivés dans un endroit un

peu désertique, situé à l'écart des terres cultivées qui

entourent la vallée de Santiago.

 

Là, à quelques mètres du cactus, il avait enterré un

disque, composé d'un étrange alliage de métaux, qui

devait lui servir à capter cette fameuse énergie

cosmique qu'il utilise pour réaliser nombre de ses

prouesses.

 

Yvo - Pensez-vous que cet endroit bénéficie de la force

cosmique que vous attirez avec le disque de métal ?

 

f osé Carmen - Disons que, pour le moment, l'être

humain est autorisé à utiliser une dimension qui s'élève

jusqu'aux nuages. Qu'y a-t-il plus loin, dans les autres

dimensions ? On ne le sait pas, parce qu'on ne peut y

pénétrer. Ce sont des domaines encore vierges. Aujourd'hui,

la dimension attribuée à l'homme est presque épuisée.

Nos capacités en tant qu'être humain ne nous permet-

tent pas d'aller plus haut, au-delà de cette zone, ou je

dirais plutôt, d'aller dans tous les sens, car en fait, dans

l'univers il n'y a ni haut ni bas. Mais en utilisant cette

énergie, on peut être autorisé à sortir de cette zone.

 

Les pyramides ont été précisément construites dans ce

but, pour matérialiser ce que nous tentons aujourd'hui

de faire avec les antennes que sont ces disques. Malheu-

reusement, non seulement la construction des pyra-

mides n'a pas été achevée, mais celles qui étaient termi-

nées ont été détruites par les Espagnols, dont les chefs de

guerre étaient des ignorants.

 

Nous étions à une dizaine de mètres du cactus et José

Carmen avait ramassé un bâton bien sec. A L’aide de son

pendule, il essayait de le centrer à l'aplomb du point

central du disque qu'il avait enterré. Enfin, le pendule

s'arréta d'osciller et il recula de deux pas, satisfait. (On

peut voir dans le film que ce bâton est l'unique élément

qui ne projette aucune ombre.)

Yvo - Ceci serait le centre de L’antenne... ?

 

José Carmen - C'est ici que serait le centre de la nouvelle

ère technologique de la planète Terre. Ce disque, sous

terre, pèse 96 kg.

 

Si cette antenne était déviée, ne serait-ce que d'un milli-

mètre, elle ne fonctionnerait pas. La précision de sa

position doit être absolue, comme ce fut le cas pour les

pierres clés des pyramides. Toutes les pyramides possè-

dent quelques pierres clés, dont le poids mais aussi les

dimensions et L’orientation précises leur permettent de

communiquer avec le cosmos. La moindre déviation ou

erreur ici se répercuterait là-bas sur des milliers ou des

millions de kilomètres.

 

Y. - Comment se matérialise cette énergie pour qu'elle

soit utile ?

 

J. C. - Eh bien, c'est avant tout une manière d'alimenter

L’esprit et le corps, de leur donner plus de force, de leur

apporter la connaissance, de les aider à accomplir ce

qu'ils ne pouvaient faire auparavant et à obtenir des

informations de L’Univers.

 

Y. - Et de quoi est composée cette énergie ?

J. C. - Non, non, je ne peux pas aborder cette question.

C'est une énergie qui provient de L’espace.

Y. - Quel rôle joue ce disque ?

 

J. C. - celui d'un accumulateur qui capte l'énergie et la

concentre, car ici, nous nous trouvons au centre d’une

zone magnétique. Grâce à cette énergie, je peux vous indi-

quer sur une carte du Pérou les régions où il y a de l’eau.

cette énergie facilite donc L’accès à la connaissance et

permet de profiter de choses qui ont toujours existé

sous le soleil mais que nous ne savons pas manier ou

que nous ne voyons pas. car le plus difficile à trouver,

c'est ce que nous avons depuis toujours sous les yeux.

Il faut que les gens se rendent compte que L’on doit

produire plus. Peu importe que les plantes soient

grandes ou petites. Qu'il y en ait assez, c'est cela dont

on a besoin !

 

Y. - Le fait qu'elles soient grandes ou petites ne vous

semble donc pas avoir la moindre importance ?

 

t. C. - Si, c'est important, puisque cela augmente le

volume de la production par hectare, mais c'est un

travail plus compliqué et plus difficile â faire. ce n’est

pas parce que quelqu'un sait marcher sur un fil dans un

cirque que tout le monde est obligé de faire pareil. Ils

se tueraient ! Produire des plantes géantes, je l’ai fait

pour attirer l'attention !

 

Y. - Attirer l'attention dans quel but ?

 

J. C. - Afin de pouvoir démontrer le reste.

 

Y. - C'est-à-dire ?

 

l. C. - Par exemple, nous n'aurions pas pu parler de

cette force cosmique comme nous le faisons mainte-

nant, ni de ces disques que nous avons enterrés, s'il n'y

avait pas eu les légumes géants. Qui se serait intéressé à

nous ? Qui nous aurait pris au sérieux ? Personne !

V. - Et qu'est-ce qui est le plus important de ce qui

« reste » à faire ?

 

J. C. - Tout est important ! Les fertilisants du futur ne

contamineront plus ni la terre ni L’eau . Ça, c'est impor-

tant. Créer de nouvelles plantes, de nouveaux produits

alimentaires qui n'existent pas encore sur la Terre. Faire

pleuvoir... Pour tout cela, nous avons besoin de

l'énergie qui provient de L’espace. Toutes les plantes sur

cette planète se nourrissent en partie de la force

cosmique. Nous sommes cosmiques ! Il ne faut pas en

avoir peur. Nous faisons partie du cosmos, nous sommes

à L’intérieur du cosmos !

 

Si ces volcans ont reproduit la forme de la Grande Ourse,

il y avait à cela une raison. Ici, c'est une zone magné-

tique très forte, une zone en communication avec L’es-

pace cosmique et qui permet L’entrée de cette énergie.

 

Ce que je veux, c'est enseigner comment produire

davantage, que les plantes soient géantes ou pas.

Écoutez, quand je suis allé concourir avec 153 ingénieurs

des administrations agricoles à Mexico, je les ai battus

de 2000 % avec les choux. J'ai récolté 106 tonnes et

690 kg. La vérification a été faite par leurs propres soins.

Et eux, ils n'avaient pas même atteint 6 tonnes ! Ce sont

mes choux qui ont fait la différence. Quelques-uns

avaient cette taille (il ouvre ses bras largement) et les

leurs étaient comme des boulettes !

 

On pourrait faire bien mieux encore, s'il y avait un

ranch d'expérimentation national. Au Mexique, beau-

coup de personnes sont compétentes sur le plan agri-

cole. Et dans le monde, ils sont des millions. Le

problème, c'est que souvent ils ne savent cultiver qu'un

nombre limité de plantes, alors que je peux en manier

plus de 200. Voilà la différence !

 

Y. - Vous avez fait des recherches sur plus de 200 cultures ?

 

J. C. - Parmi lesquelles 100 ou plus sont des plantes qui

n'existent pas encore sur la Terre. Elles n'existent pas,

parce que les croisements n'ont pas été effectués.

Y. - Et quels avantages auraient ces plantes du futur ?

J. C. - Nous aurions une production plus importante et

plus variée : des arbres qui produiraient des fruits, des

parfums et puis du bois...

 

Y. - Et en ce qui concerne les fléaux qui s'abattent sur

L’agriculture et qui nous obligent à utiliser des tonnes

de pesticides ?

 

J. C. -Il faut faire en sorte que la plante se protège elle-

même, faire de nouveau confiance à la nature. En inven-

tant les insecticides, les fongicides, etc., l'homme s'est

éloigné de la nature, il s'est opposé à elle. Il faut faire

marche arrière et chercher comment nous accorder à

elle, et cela en suivant non pas notre désir mais le sien.

Je travaille en ce moment à obtenir de nouvelles variétés

de tomates résistant à la mosaïque rugueuse, aux cham-

pignons et aux autres plaies de ce genre...

Y. - Qu'est-ce que c'est, la mosaïque rugueuse ?

 

J. C. - Un virus qui flétrit la feuille, atrophie le pied de la

plante et l’empêche de pousser. Un fléau mondial. On

n'a pas trouvé de solution à ce jour. Moi, je la croise

avec une plante qui résiste à cette maladie et à tous les

champignons...

 

Y. - Et comment savez-vous avec quelle plante il faut la

croiser ?

 

J. C. - Je demande. c'est une erreur communément

répandue que de croire que l'on sait tout et qu’il n’est

pas nécessaire de demander.

 

Y. - Mais vous demandez à...

 

J. C. - ..- Eh bien à notre mère, la Nature, et même à

L’Univers...

 

Y - En somme, vous pensez que votre mission est de

reboiser la planète ?

 

J. C. - ce n'est pas  « ma » mission, c'est tout bonnement

la nôtre, celle de tous les êtres humains ! puisque nous

l'avons détruite, nous devons la reconstruire. c’est notre

obligation à tous.

 

Y. - oui, mais tout te monde ne peut pas provoquer des

pluies par inertie ni produire des plantes géantes.

J. C. - Mais on peut tous planter des arbres...

Y. - Justement, José Carmen pourriez-vous nous dire

comment vous avez choisi les sites où planter des arbres

pour attirer la pluie ?

 

J. C. - Eh bien, un de ces lieux est ici, un autre dans

f'État de zacatecas et te dernier dans celui d’oaxaca, ce

qui forme un triangle. En réalité, ces sites nous ont été

désignés. Par qui ? Comment ? Mystère ! Mais ils nous

ont été indiqués au moyen du pendule. Le pendule me

menait, il se mouvait tout seul. J’ai regardé et il s’est

arrêté là où se trouve le premier point. Nous l’avons

noté et il a continué à me guidé, et à me mener à cet

arbre, par exemple. Je m'arrêtais là où il me le deman-

dait. c'était comme s'il m'avait soufflé :  « cette ligne est

composée de tels arbres. » Et il indiquait quels arbres

planter dans chaque rangée.

 

Y. - Pourquoi Baja california, zacatecas et oaxaca ont-ils

été choisis ?

 

J. C. - Ça, je l'ignore. Je vous répète que c'est la mère

Nature qui indique les points sur la carte.

 

Y. - Puisque le projet a réussi, pourquoi n'avoir pas continué ?

J. C. - Parce que le recteur est parti et qu'on n'a pas

trouvé de financement pour reboiser avec les arbres qui

manquaient. Vous comprenez bien que dans le désert,

si on n'arrose plus les arbres, ils sèchent. A oaxaca,

presque tous se sont desséchés. Ils ne les ont pas

arrosés. si vous interrompez le circuit, ça ne marche

plus, quel que soit l'endroit.

 

Y. - Et après toutes ces expériences, vous êtes optimiste

ou pessimiste ?

 

J. C. - Nous avons eu de très bons résultats. Regardez, le

jour où on a planté les arbres à ojuelos, ils allaient les

arroser avec un camion-citerne à sept kilomètres de

ojuelos (Jalisco) et ils se sont rendus compte qu’il avait

plu justement dans ce secteur et qu'il y avait-de l’eau

dans les trous; il ne fut pas nécessaire alors d’arroser les

petits arbres...

 

Le seul problème est que nous avons perdu l’appui du

centre de recherche universitaire qui a entrepris le

moulage des disques. Quand un recteur entre, un autre

sort. celui qui arrive défait ce que L’autre a fait et ainsi

de suite.

 

Y. - Vous restez donc malgré tout optimiste ?

 

J. C. - Oui, je reste optimiste, et je crois que je vais

continuer à faire quelques démonstrations importantes,

avec le soutien de l'énergie que produisent ces disques .

Y. - Et en quoi consisteront ces démonstrations ?

J. C. - Nous trouverons par exemple de L’eau dans les

déserts où personne n'en a jamais trouvé. Nous

pouvons même la trouver dans les pays qui en

manquent.

Y. - Grâce au pendule ?

J. C. - Grâce à l'autorisation qui nous est accordée. Le

pendule n'est que le guide qui va indiquer : « C’est ici. »

Y. - Si je vous apporte une carte du pérou, pourrions-

nous détecter où il y a de L’eau dans ses déserts ?

J. C. - Eh bien, on n'a qu'à regarder sur la carte : je peux

vous dire tout de suite s'il y en a. Ensuite, nous devrons nous

rendre là-bas afin de circonscrire plus précisément les zones...

 

 

SERGIO TRUEBA

 

Quand les premières expériences menées selon les

méthodes de José Carmen ont débuté à Chapingo, le

milieu universitaire mexicain commença à s'agiter. L'un

des premiers à s'approcher du terrain expérimental fut

Sergio Trueba, un ingénieur chimiste spécialisé dans la

fabrication de produits domestiques non polluants,

Nocom (qui signifie « ne contamine pas » ).

 

On parlait de Sergio Trueba - je l’appris bien plus tard -

comme de l'homme qui avait mis au point le

« tensioactif », c'est-à-dire la formule permettant de

prolonger sur les feuilles des jeunes plants les effets des

fertilisants de José Carmen.

 

Il avait gagné la confiance de tous, José Carmen y

compris, En s'intégrant au groupe de travail et en

proposant les services de son laboratoire et de son

équipe.

Je décidai un jour de lui rendre visite en compagnie de

L’ingénieur Cerda. Il nous fit les honneurs de son labora-

toire artisanal mais bien équipé, et situé près de l'uni-

versité, dans l'État de Texcoco.

 

Le plus intéressant de son travail consistait à trans-

former en fertilisants les eaux usées de la ville et à

traiter les excréments humains de façon écologique.

 

Sergio Trueba - Tu te rends compte ! On a abandonné le

savoir-faire traditionnel de nos ancêtres à qui l'on doit

Tenochtitlan, la culture maya, le Machu Picchu. Les

populations d'autrefois avaient résolu leurs problèmes

d'alimentation et assuraient leur subsistance grâce à

des techniques en harmonie avec la nature. Depuis lors

sont arrivées la technologie agressive, la révolution

verte d'Alton Boula, Prix Nobel ! On a alors commencé

à produire des semences hybrides et on a délaissé peu à

peu celles qui étaient adaptées au pays depuis des

milliers d'années. Sept mille ans pour le maïs, à ce que

L’on prétend ici à Oaxaca...

 

On a ensuite abandonné les techniques traditionnelles

en croyant qu'elles étaient obsolètes. On a remplacé la

polyculture du mais, du piment et de la courge par la

monoculture. Une monoculture hybride, de surcroît,

autrement dit, dépendante. Ici, l'étoupe est d'adaptation

créole, comme nous disons. Elle résiste à la sécheresse,

aux champignons, à la virose et elle donne un fruit.

 

Yvo – Est-ce à dire que les cultures qui étaient déjà adaptées...

 

S. T. -... ont été abandonnées ? Oui. Et c'est cet abandon

qu'on a appelé la révolution verte ! On a dit aux gens :

« Vous n'êtes plus utiles, vos maïs ne sont pas rentables.

Nous allons créer des hybrides à fort rendement. » Mais

ces hybrides consommaient beaucoup d'eau. Ils dépéris-

saient s'ils en manquaient et, sans insecticides, ils ne

survivaient pas davantage. Cela revient à déplacer un

Esquimau sous les tropiques. Alors, la production a fata-

lement chuté et le système s'est effondré. Ce problème

de production, personne n'a su le résoudre en

Amérique Latine. Ni en Afrique, d'ailleurs. Voilà pour-

quoi Nocom se préoccupe de réactiver les techniques

ancestrales, et de récupérer les semences « créoles ».

 

Don José Carmen a collaboré avec nous pendant trois

ans. En tant qu'ingénieur chimiste, je lui ai appris un

peu, mais lui m'a enseigné bien davantage !

 

 

 

Sergio Trueba - Nous fonctionnons selon des systèmes

erronés. Au lieu de traiter les excréments humains, nous

les cachons et nous nous en débarrassons au moyen de

canalisations. Ici, nous avons un projet de traitement

des eaux « noires », c'est-à-dire celles qui contiennent

ces excréments. Nous les faisons fermenter, puis nous

les transformons, grâce à des bactéries métamogènes,

en une substance très nutritive. Sept « digesteurs » de

ce type vont être fabriqués en Allemagne.

 

Yvo - Les eaux usées, les eaux noires seront donc recyclées ?

S. T. - Débarrassées de tous les éléments pathogènes,

elles deviendront des substances extrémement nutri-

tives, des fertilisants très efficaces. Et cela, grâce aux

bactéries métamogéniques, dont je pense qu'elles sont

le fondement de la vie. Elles détruisent tous les corps

pathogènes et les transforment en sous-produits tels

que vitamines, minéraux, protéines et enzymes. L'une

de ces enzymes est la somatotrophine. Elle permet d'ob-

tenir des animaux deux fois plus gros, en moitié moins

de temps ! Une autre enzyme qui porte le nom

d' usina , accroît le développement des plantes. Ces

résultats sont le fruit de recherches poussées.

 

Y. - Elles semblent en bonne voie, et c'est tant mieux,

parce qu'on ne sait plus où entreposer les déchets des

grandes villes.

 

S. T. - Nous les dissimulons, ce qui engendre pollutions

bactériennes et gastro-entérites et nous envoyons ainsi

dans l'atmosphère du méthane et de L’acide sulfurique,

deux gaz toxiques... Ici, tout se recycle et L’eau recon-

vertie est même potable !

 

Y. - C'est une révolution ! Mais il faut bousculer telle-

ment de préjugés... Et quels sont les coûts de produc-

tion de ces techniques ?

S. T. - Elles reviennent deux fois moins cher que les tech-

nologies polluantes, pour un rendement double !...

Rien ne se crée , rien ne se perd, tout se recycle.

Absolument tout !

 

Depuis que,  en Amérique latine, on s'est rendu compte

de L’intérêt de l'engrais animal, celui-ci se vend plus

cher. Alors nous, qu'avons-nous fait ? Nous avons mis

une couche de 40 centimètres de paille, 2 centimètres

de fumier et 2 centimètres de rumiante, L’activeur

bactérien. Nous avons recouvert le tout d'un plastique.

Cinq semaines plus tard, c'était prêt. La température,

qui peut atteindre 800 °C, stérilise l’engrais ainsi obtenu.

Il n'y a ni mauvaises odeurs ni azote se décomposant

dans l'atmosphère.

Y. - j’ai soulevé un jour à Valle de Santiago le couvercle

de l'appareil à compost de José Carmen et j’ai pu

constater la chaleur qui s'en dégageait.

 

S. T. - Ici, la température atteint les 800 °C.

 

Y. - Est-ce un système différent ?

 

Nicolas Cerda - Oui, il s'agit d'un processus biologique.

 

S. T. - A cause des bactéries, ce processus est accéléré.

José Carmen, lui, utilise une méthode traditionnelle de

décomposition lente.

 

Y. - Quel est le rôle de composés chimiques purs comme

le manganèse ?

 

S. T - Ils sont complémentaires et présentent de

nombreux avantages pour l'agriculture : il transporte et

augmente le système bactérien fixateur d'azote, il trans-

porte les substances nutritives dans re sol jusqu'aux

radicelles des plantes parce qu'il produit l'acide

ulmique et fulminique. Fixant l’eau par son propre

système de matière organique, il améliore la qualité de

la terre parce qu'il évite qu'elle se désagrège et que

L’eau se perde par évaporation. Les composés chimiques

purs peuvent aussi aider à améliorer les sols salins. Ici,

dans le district fédéral, on gaspille chaque jour 6000 tonnes

de matières organiques vertes !

 

Y. - Tout cela pourrait se solder par un désastre pour les

multinationales qui fabriquent les fertilisants chimiques...

s. T. - c'est déjà le cas. Nous sommes en concurrence

directe.

 

N. c. - Les multinationales se sont mises à fabriquer des

produits biologiques.

 

s. T. - Il va bien falloir qu'elles proposent le même genre

de productions que nous. sur ce point, nous avons

encore L’avantage sur les Américains et les Européens.

Mais tu verras qu'ils y viendront. seulement nous, nous

avons commencé nos recherches en 1974 et nous colla-

borons avec des ingénieurs agronomes, des biologistes,

des chimistes... avec tous ceux qui veulent s'investir

dans ces technologies de développement durable. Nous

sommes ouverts à toutes sortes d'idées ! Notre imagina-

tion est notre seule limite. Inutile de dire que nous

sommes très critiqués et souvent traités de fous. voilà

pourquoi nous sommes prêts à faire des démonstrations

sur les cultures intensives de n'importe quelle entre-

prise agricole. Notre système n'est pas utopique, il est

viable.

 

 

Y. - Quand vous nous parlez des énergies, de quelles éner-

gies s'agit-il ? D'énergies chimiques ou bien d'énergies...

S. T. - ll s'agit d'une énergie accumulée dans L’environ-

nement, dans L’Univers. Ici, nous captons l'énergie

solaire, nous parvenons à extraire l'énergie reçue par les

plantes. Car, pour créer une feuille, la plante a reçu de

l'énergie. Elle L’a accumulée sous forme de chlorophylle,

de chloroplaste, etc. Pour croître, elle a eu besoin

d'énergie et elle L’a emmagasinée. Ce que nous faisons,

c'est extraire cette énergie. Nous la réutilisons, en

moindre quantité bien sûr, puisqu'elle a déjà été

partiellement utilisée ! Tu es toi-même détenteur

d'énergie, L’Univers est rempli d'énergie. Si tu te fâches,

c'est une énergie négative, si tu es heureux que tu

parles avec les plantes, tu captes des énergies positives.

Y. - Tu crois donc que la plante est un être intelligent et

capable de communiquer ?

S. T. - Oui, bien sûr. Elle est capable de ressentir. Il y a là

des choses que nous ne pouvons pas encore

comprendre. Nous commençons tout juste à soup-

çonner ce que peut être réellement la nature.

 

Y. - Ton approche et les théories de José Carmen me

semblent complémentaires. Je m'attendais à rencontrer un...

 

S. T. - Non, je suis un chimiste « agronomisé »...

 

Regarde, voici le biodigesteur expérimental. (Trueba nous

désigne alors un tube de ciment d'environ 8 mètres de

large sur 2 mètres de long.)

N. C. - On L’appelle biodigesteur parce qu'il est biolo-

gique.

 

«  Bio-digestor » : terme espagnol. Il s'agit en fait d'un bio-fermenteur.

 

S. T. - Nous allons biodigérer, c'est-à-dire transformer

les excréments humains et animaux à l'aide de bactéries

métamogènes. En l'absence totale d'oxygène, en état

d'anaérobie, les excréments commencent alors à se

transformer en vitamines, minéraux et enzymes.

 

Cet appareil est destiné aux étudiants de L’UNAM

(université nationale autonome du Mexique) et à ceux de

Chapingo. Pour qu'ils voient ce qu'est un biodigesteur et

comprennent comment il est fait... Il suffit d'introduire

les excréments ici. La fermentation commence quarante

et un jours plus tard. On ne le remplit pas entièrement.

On laisse de L’espace pour la libération du méthane

qu'il va produire. Ce méthane avec les autres composés,

se transformera en acide sulfurique et en substances

nutritives très utiles. On récupère aussi les gaz.

 

C'est ici que nous mettons les excréments humains et

animaux de toute provenance : poules, vaches, moutons,

cochons, etc.

 

Montez par là... Regardez, cet orifice va être herméti-

quement fermé pour que le méthane ne s'échappe pas.

Il sort par ici et il est recueilli dans un réservoir plein

d'eau, hermétiquement fermé et inversé. C'est comme

placer une boîte dans une autre boîte. on met de la chaux

dans L’eau. Quand le gaz sort mélangé à L’acide sulfu-

rique, il se transforme en sulfure de calcium au contact

de l'eau de chaux. Ensuite, par oxydation, ce sulfate de

calcium se transforme en aliment pour les plantes.

 

Un tel procédé impose d'utiliser les ressources de l'envi-

ronnement. Sous les tropiques, par exemple, comme ils

n'avaient pas de plastique pour couvrir les composts, ils

ont utilisé des feuilles de bananiers. A défaut de feuilles

de bananiers, on peut les recouvrir de terre.

 

Si on introduit dans L’appareil 200 litres d'excréments,

c'est 200 litres transformés qui en ressortent.

 

Y. - Les canalisations d'eaux usées pourraient donc

aboutir à des biodigesteurs comme ceux-là ?

 

S. T. - Absolument. Amener les eaux usées jusqu'à la

mer à travers des kilomètres de canalisations est une folie

qui pollue la plus importante réserve d'aliments qui soit dans

la nature. Il n'existe que deux sources d'oxygène : sur Terre,

les plantes vertes, et, dans la mer, le phytoplancton. Or,

nous attaquons la mer avec des substances toxiques et

les plantes avec des insecticides, des pesticides, des

herbicides, des fongicides, etc. Cette folie doit cesser, à

moins de voir disparaître notre civilisation.

Le travail que nous avons développé ici nous permet de

nous autofinancer.

 

Ce biodigesteur a été conçu pour Xochicali par L’ingé-

nieur Jésus Arias Chavez. Regardez son épaisseur ! C'est

une couverture métallique grillagée, renforcée par deux

épaisseurs de grillage de poulailler. Le tout est assemblé

par du ciment et du sable. A partir de ces éléments, on

a obtenu un réservoir d'un million de litres ! Il est

capable de résister aux tremblements de terre. Grâce à

son armature et à sa forme ronde un biodigesteur ne

peut pas se briser.

 

Yvo - Penses-tu, toi aussi, qu'il est possible d'appeler la pluie ?

Sergio Trueba - Oui, bien sûr.

 

Y. - Avec José Carmen et Nicolas Cerda, nous projetons

de nous rendre dans le désert péruvien pour faire pleu-

voir.

 

S. T. - José Carmen est un maître en la matière. Il met en

relation différentes espèces d'arbres qui forment des

chaînes et ont entre eux des points de connexion. Ces

connexions provoquent alors un appel et il se met à

pleuvoir le jour où le dernier arbre est planté ! C'est ce

qui s'est produit dans le désert du Vizcaino. Il était

environ midi... Cela faisait vingt ans qu'il n'était pas

tombé d'eau. Eh bien, quelle averse !

Nicolas Cerda - Tout le monde est sorti pour admirer le

spectacle. C'était vraiment incroyable !

S. T. - Voilà pourquoi nous devons les initier à cette

technique. La technologie libérale qu'on essaie de nous

imposer est déshumanisée. Nous ne pouvons accepter

une technologie qui exclut les paysans pauvres.

 

Sergio Trueba - Regarde, voici la bactérie que nous utilisons

pour activer le compost. (Trueba montre quelques sacs de

plastique transparents remplis d'une espèce de sable.)

Nicotas Cerda - C'est Trueba qui fabrique cette bactérie.

Yvo - On dirait du sable.

 

N. C. - Cela n'en est pas. C'est plutôt un sel.

S. T. - C'est le substrat de la bactérie. Ce n'est pas

toxique. Tu peux toucher, n'aie pas peur... Apporte-moi

de l'eau, Valentine, s'il te plaît. (Trueba mélange dans

un récipient le produit avec de L’eau et boit.)

Y. - Comment s'appellent ces bactéries ?

S. T. - Nitrogène et Cellulase.

 

Nitrogène: enzyme permettant la fixation de l'azote atmosphérique;

celllulase: enzyme favorisant la transformation de cellulose en glucose.

 

 

On les trouve dans L’es-

tomac des ruminants. Nous, nous les produisons en

laboratoire. Regarde, les voici. La solution que tu vois

décompose tout et possède en outre des éléments nutri-

tifs. On peut employer les bactéries diluées dans L’eau

ou directement dans le compost. Il s'agit là d'un fongi-

cide naturel qui contient différents minéraux. Ce

mélange énergétique sert à contrôler les champignons,

tant chez L’homme que sur les plantes. Il est efficace pour

tous les champignons. Ce n'est pas comme ces fongi-

cides brevetés, hors de prix et universellement nocifs.

Nous devons concevoir des produits qui ne détériorent pas

l'environnement. L'intérêt de celui-là est double : il neutra-

lise les champignons, tout en nourrissant la plante.

 

 

 

ENTRETIEN AVEC L'INGENIEUR

 

NICOLAS CERDA,

 

DE L'UNIVERSITE DË CHAPINGO

 

Au fil des pages, nous avons présenté les témoignages

de divers professionnels qui s'accordent à reconnaître le

sérieux des méthodes révolutionnaires de don José

Carmen et L’espoir que leur application à L’agriculture

mondiale pourrait faire naître. Nous avons voulu garder

pour la fin l'intervention de L’ingénieur Nicolas Cerda,

directeur du département des sols à L’université de

Chapingo.

 

A Texcoco, près de la capitale, se trouve Chapingo, la

plus importante université d'agronomie du Mexique.

Nous savons qu'en 986 le recteur ne fut pas insensible

aux médias qui parlaient régulièrement des légumes

géants. Un accord fut donc passé avec don José Carmen

pour qu'il réalise ses expériences dans le cadre scienti-

fique de l'université.

 

Quel fut le résultat de la confrontation entre deux

conceptions presque opposées de L’agriculture ? L'ingé-

nieur Cerda nous a donné sa réponse.

 

Nicolas Cerda fut officiellement chargé de suivre les

travaux de José Carmen à L’université. Ce fut pour lui

une expérience révélatrice, mais aussi la source d'une

série de conflits du fait des méthodes peu orthodoxes

proposées par l'agriculteur.

 

 

Le jour où nous devions filmer notre entretien, il me mit

dans un sérieux embarras en refusant d'évoquer devant

la caméra les phénomènes paranormaux vus et vécus au

cours de ses longs mois de collaboration avec f osé

carmen. Il craignait que son image de professeur acadé-

mique et sérieux n'en souffrît.

 

L'intervention de Germàn lgnacio, notre cameraman,

fut providentielle. Il suggéra de scinder l'entretien en deux

parties : le normal et le paranormal. Nicolas cerda accepta

mais, en fait, au cours de l'interview, il renonça à cette distinc-

tion et s'en tint à ce qui s'était passé dans la réalité.

 

Le tournage terminé, il poussa un soupir de soulage-

ment. Il venait manifestement de se libérer de quelque

chose de très important qu'il avait à dire, même si son

témoignage s'opposait aux théories scientifiques établies.

Nous sommes par la suite devenus d'excellents amis.

C'est un homme cultivé, à la vie irréprochable, entouré

d'une famille aimante, et très apprécié de ses étudiants.

Il a participé en Europe à divers congrès dans sa spécia-

lité; ses contacts avec José Carmen ont profondément

transformé sa vision des choses.

 

voici L’entretien complet. Personne ne peut mieux que

lui nous raconter L’incroyable, dans ce style clair et

sobre qui est le sien.

 

Nicolas Cerda - Je suis spécialiste en cartographie et en

évaluation des sols. ces deux disciplines recouvrent

aussi bien la taxonomie et la cartographie des sols que

l'édaphologie, la gestion et la conservation des sols et

de l'eau.

 

Yvo - comment avez-vous eu connaissance des résultats

obtenus par don José Carmen ?

 

N. C. - Par la presse, qui annonça un jour, photos à

l'appui, que l'agriculteur José Carmen Garcia Martînez

produisait des légumes géants. Je dois dire que je n'y ai

pas cru. j’ai pensé - étant donné ma formation technique -

que tout ceci n'était que contes de fées. Personne ne

pouvait produire un chou de 45 kg comme on le préten-

dait dans les journaux ! Je me suis dit que cet homme

était certainement un charlatan et à aucun moment je

n'ai ressenti le besoin d'aller vérifier ces informations.

 

C'est ici, à L’université autonome de Chapingo, qu'a eu

lieu, en 1986, mon premier contact avec José Carmen.

Le Dr lgnacio Mendez Ramirez était alors recteur et je

travaillais avec lui. C'est lui qui a rencontré l'agriculteur

et qui lui a proposé un contrat de collaboration scienti-

fique avec L’université. Il lui fut demandé de se livrer à

quelques cultures expérimentales, afin de prouver qu'il

pouvait faire pousser un chou de 45 kg ou tripler la

production de maïs. Don Carmen accepta et le recteur me

demanda de l'assister dans la réalisation de ce projet. Les

autorisations obtenues, je L’ai contacté. Je me suis rendu

chez lui à Valle de Santiago. En me voyant, il a mani-

festé de la méfiance. Je pense que don Carmen apprécie

peu les ingénieurs agronomes. Il dit toujours qu'ils n'y

connaissent rien et qu'il faut tout leur apprendre...

 

Croyant avoir affaire à une personne, disons, peu apte à

rédiger un projet, je lui dis : « Voulez-vous que nous

définissions précisément le cadre de cette expérience afin

de pouvoir mesurer les résultats obtenus ?

 

- Bon ! Si vous voulez rivaliser avec moi en tant qu'ingénieur,

m'a-t-il répondu, alors que gagne celui qui produit le plus.

Ce sont les plantes qui nous départageront.

 

- Vous m'avez mal compris, lui dis-je. te ne veux pas entrer

en compétition avec vous, ce n'est pas ma spécialité !

 

- Dans ce cas, trancha-t-il, l'expérience doit être conduite

selon mes directives. Parce que sinon, cela ne fonctionnera

pas. Mon travail est aussi précis que les mathématiques. Il

va falloir vous adapter à ma démarche.

 

Je lui promis de suivre ses indications.

Le jour suivant il est arrivé avec le projet dactylogra-

phié. Il l'avait lui-même rédigé et il y énumérait les

plantes qu'il prévoyait d'utiliser pour L’expérience. Il

s'agissait essentiellement de maïs associé à des haricots

rouges. L'objectif était de tripler la production moyenne

de la région.

 

Sur l'une des parcelles, il projetait aussi de ne cultiver

que des choux géants.

Pour produire ces choux géants, je choisirai le plus mauvais

terrain, a-t-il dit. Il

projetait de planter des haricots rouges sur trois sites

différents. Nous avons sélectionné d'abord le terrain

expérimental de l'université de Chapingo où L’altitude

est de 2450 mètres et le climat tempéré

Il a choisi un autre terrain en zone tropicale : le ranch

El Gorgoleote, à Huasteca, dans l'État de San Luis Potosi.

Nous avons semé là-bas, à une altitude de 6oo mètres,

8 hectares de sorgho et 4 hectares de mais-haricot

rouge.

La troisième parcelle était située près de Morelia, État de

Michoacan, dans une propriété qui s'appelle La Carreta.

Nous y avons semé 8 hectares de maïs-haricot rouge.

 

Quand nous nous sommes rendus à Chapingo, José Carmen

a prélevé un échantillon de terre, ce qui m'a surpris.

Trois jours plus tard, il est revenu et m'en a donné le

pH. Le pH est un terme technique qui désigne le degré

d'alcalinité ou d'acidité d'un sol. C'était pour moi inat-

tendu. Normalement, un paysan ignore ce qu'est le pH.

 

Y. - Je sais qu'il n'y a pas très longtemps qu'il sait lire et

écrire.

 

N. C. - Oui. Il écrit d'ailleurs encore avec une certaine

difficulté... Il me donne donc le pH de ces trois terrains,

qu'il évalue respectivement à 4, 5 et 3. De mon côté, je

disposais des données de ces zones et ses mesures

correspondaient aux nôtres. Nos pH vont de S à 6, lui, il

baisse d'un point. Sa science me surprenait.

 

Y. - Comment a-t-il mesuré le pH ?

 

N. C. - Je lui ai posé la question. Et savez-vous ce qu'il

m'a répondu ? «  Je demande à la terre. »

 

Je n'étais pas au bout de mes surprises. Quand il m'a

demandé de lui fournir les composants chimiques des

fertilisants qu'il voulait utiliser, il a employé des noms

bizarres : il était question de nitrate-nitrique, de nitrate-

gel, de sulfate de gila, etc. l'ai cherché partout, y

compris dans les dictionnaires spécialisés d'agrochimie

et dans les répertoires des produits qu'utilisent les

multinationales. Nulle part je n'ai trouvé de tels compo-

sants. l'ai également vérifié dans les données nord-

américaines, mais toujours rien ! Alors je lui ai dit : Je

n'arrive pas à trouver les produits que vous me demandez.

En ce qui concerne les semences, j'ai tout : les haricots, les

petits pois, le sorgho, le maïs. Mais il nous manque les

fertilisants. « Comme je n'avais pas pu me les procurer,

je lui ai proposé de m'en donner les formules chimiques

pour que nous les élaborions nous-mêmes, de façon

artisanale, dans le laboratoire d'enseignement et de

recherche dont nous disposons et où nous pouvons

fabriquer des composants chimiques. Mais il n'a pas

voulu me donner la formule. Je le sentais encore

méfiant et peu désireux de me livrer ses secrets. « C'est

que ce sont les fertilisants du futur ! On ne les connaît pas

encore ! », m'a-t-il dit. J'ai insisté : « Nous n'allons pas

pouvoir réaliser L’expérience si vous ne me donnez pas les

formules. Les produits que vous m'avez indiqués n'existent

pas. Je me suis informé. J'ai même consulté des docteurs en

biochimie. Ils prétendent que vous vous moquez de moi.

Il s'est mis à rire et il a fini par céder: .. Bon, je veux bien

le faire pour vous. Pour cette formule, J’ai besoin de calcium,

pour celle-ci de chlore, pour celle-là de manganèse, et pour

cette autre de soufre, etc.

 

Je lui dis qu'il y avait des fertilisants qui pouvaient nous

donner tout cela : les sulfates.

« Oui, c'est ce que je veux. Les sulfates sont les fertilisants

du futur. »

 

Mon étonnement allait croissant. En effet, tous les

micro-éléments utilisés dans L’agriculture moderne sont

à base de sulfates. Mais le problème, c'est que José

Carmen les voulait chimiquement purs. Or, nous savons

qu'en utilisant ces composants chimiquement purs,

nous brûlons tout simplement les cultures... Il était donc

risqué d'utiliser ces réactifs, avec pour objectif, qui plus

est, de tripler la production !

 

Nicolas Cerda - Le jour où nous avons commencé à

semer le maïs associé aux haricots rouges, nombreux

sont ceux qui sont venus nous rendre visite sur la

parcelle expérimentale.

j’ai préparé le terrain comme d'habitude. Je L’ai labouré

puis aplani avec une lourde planche pour casser les

mottes de terre. Des sillons, espacés de 8o centimètres,

ont été creusés sur une superficie d'un hectare et demi.

La densité des semis utilisés pour la variété Rosa de

Castilla fut de 6o à 70 kg par hectare.

 

Yvo - Une variété achetée sur le marché ?

 

N. C. - Oui. Une variété courante dans la partie nord du

pays, en Zacatecas. On la sème et on la distribue dans

tout le centre du pays. Elle est destinée à la consomma-

tion. Nous avons arrosé et, dix jours plus tard, la terre

humide était prête à être ensemencée. C'est alors qu'il

nous a fallu nous faire une raison : la semeuse ne pour-

rait nous servir... Il s'agit là de l'un des points impor-

tants de l'expérience.

 

José Carmen me demandait de semer à une profondeur

de 20 centimètres. Or, sur toutes les notices imprimées

sur les paquets de graines qu'on vend sur le marché, il

est recommandé de semer le haricot rouge à 7 ou 8

centimètres. Vous imaginez la situation !

 

Le conducteur du tracteur me dit : « Écoutez, ces haricots

ne vont jamais pousser ! En plus, la semeuse a été conçue

pour une profondeur de 9 centimètres maximum ! » Nous

avons décidé d'enlever la roue, ce qui n'alla pas sans

mal. La semeuse ne voulut pas descendre davantage.

C'était impossible de pénétrer plus profondément.. un

vrai problème ! La semeuse ne pouvait plus nous servir,

la technologie ne m'aidait pas...

 

J'eus alors l'idée de fabriquer des entonnoirs en fer-blanc

terminés par un tube et de les adapter au sarcloir. Nous

avons placé sur la semeuse une planche d'où un garçon

versait les grains dans les entonnoirs. Un entonnoir par

semeuse. En procédant ainsi, nous pûmes semer à 20 centi-

mètres dans le sillon, maïs et haricots rouges mélangés.

 

En nous voyant faire, personne n'en croyait ses yeux.

Incrédules, certains étudiants et professeurs venaient

même vérifier la profondeur avec une règle. Ils interro-

geaient : « Mais qu'est-ce que vous êtes en train de

faire ? » Et moi de leur répondre qu'il s'agissait d'une

expérience inhabituelle !

 

Bref, nous avons semé ainsi 6o à 70 kg de haricots

rouges sur un hectare et demi. L'espacement pour le

maïs était d'environ un mètre; un plant tous les mètres.

 

Le premier point important est donc la profondeur de

l'ensemencement.

 

Ensuite, don Carmen me recommanda de ratisser avec

des branches et non avec un râteau mécanique en

métal. Nous avons donc coupé des branches d'arbres et

les avons attachées à une paire de mules afin de ratisser

en douceur. Refermer les sillons permet de protéger la

terre. C'est ainsi que procédaient jadis les paysans pour

éviter la déperdition d'humidité par évaporation. Cela

n'en a pas moins dispersé 5 centimètres de terre sèche.

Notre profondeur effective d'ensemencement n'était

donc plus que de 15 centimètres. Sept jours après, les

pousses ont commencé à apparaître.

 

La deuxième recommandation importante était d'appli-

quer le réactif chimique le douzième jour après l'émer-

gence des pousses de mais et de haricot. J 'ai préparé la

solution demandée, du sulfate de manganèse chimique-

ment pur, à raison d'un kg par hectare et demi, dilué

dans 200 litres d'eau auxquels nous avons ajouté 300 milli-

litres d'un tensioactif fabriqué par l'ingénieur chimiste

Trueba qui suivait nos expériences avec enthousiasme.

La fonction du tensioactif est de prolonger l'efficacité

du produit sur la partie superficielle des feuilles et de

tirer ainsi un meilleur parti du fertilisant.

 

Douze jours exactement après L’apparition des pousses, nous

avons commencé, à vaporiser la solution sur les feuilles

à L’aide d'un vaporisateur porté sur l'épaule, semblable

à ceux que nous utilisons pour répandre un insecticide.

Un seul ouvrier agricole a pu écouler les 200 litres.

 

La dernière recommandation importante était d'irriguer

la plante immédiatement après avoir appliqué le sulfate

de manganèse. Nous L’avons fait le douzième jour, y

travaillant toute la nuit jusqu'à ce que tout soit terminé.

 

J'ai pu observer que sur les 15 centimètres de racines

des haricots rouges, les cinq premiers centimètres

étaient secs au bout de quinze jours. Mais les dix autres

étaient encore humides, le bout de la racine bénéficiant

d'un degré d'humidité optimal. Les cinq premiers centi-

mètres avaient donc déjà atteint le stade que nous

appelons PMP, ce qui ne signifie « point de flétrissage

permanent ». Si, à 10 centimètres, j'avais une humidité

satisfaisante, à 15 centimètres, elle était supérieure à la

normale. Grâce à cette technique, toute la zone radicu-

laire disposait d'un bon espace d'exploration et pouvait

s'étendre de part et d'autre sur environ 10 centimètres.

Les racines de haricots rouges ont ainsi commencé à

développer des radicelles sur 15 centimètres de profon-

deur, radicelles qui ont pu se développer aussi en largeur.

 

Il est facile de comprendre qu'un tel processus ne peut

être généré en semant à 7 centimètres, ce qui est le cas

pour les cultures actuelles ! Ajoutons que, grâce à ce

seul ensemencement en profondeur, nous avons réussi à

économiser un arrosage. Car l'humidité a tenu un

mois ! Nous nous sommes contentés d'enlever à la houe

les quelques mauvaises herbes qui sont apparues.

 

Je dois faire une autre remarque en ce qui concerne le

cinquième jour suivant L’application du réactif. Il y a eu

un jaunissement général. Mais quatre jours après, ce

jaunissement a commencé à disparaître et à se trans-

former en un vert profond...

A partir de là commence une accélération énorme,

grandiose des cultures. En effet, à peine un mois après

L’arrosage et la vaporisation du réactif, les haricots

rouges ont progressivement recouvert tous les sillons, et

bientôt, on n'a plus vu qu'un tapis vert sombre, une

forêt très dense qui empéchait toute mauvaise herbe de

pousser. Puis la floraison a démarré.

Y. - Sans aucun herbicide ?

 

N. C. - Aucun !

 

Y. - Rien d'autre qu'un kilo de sulfate de manganèse pur ?

N. C. - Oui. Pour un hectare et demi ! Témoin de ce

phénomène, je n'en revenais pas. Je venais voir les

cultures tous les jours. C'était comme une nécessité.

Y. - Ce tensioactif, vous l'avez élaboré pour la circonstance ?

N. C. - Je vais vous en raconter l'histoire...

 

Parmi les visites que nous avons reçues alors que nous

travaillions sur cette première expérience, il y eut, vous

le savez, celle de L’ingénieur chimiste Sergio Trueba

Castillo. Il travaille à son compte, a créé une entreprise

et s'intéresse à L’agriculture. Il avait lu des articles sur

don José Carmen. Ayant appris que des expériences

étaient menées, il avait réussi à nous localiser et venait

nous voir tous les jours...

Comme je ne lui cachais aucune information - je crois

que c'est ainsi que doit se faire la recherche -, il m'a dit :

« Je suis prêt à vous aider. Je peux élaborer pour vous le

fertilisant que vous désirez. J'ai d'ailleurs mis au point une

solution que j'ai testée à différentes températures et dont

J’ai observé qu'elle devient tensioactive à une certaine

température. Si vous voulez, nous pouvons l'essayer ici.

 

J’étais très intéressé. Il m'en a apporté un litre et nous

avons commencé les essais.

 

Y. - Ce tensioactif permet donc de tirer le meilleur parti

du fertilisant ?

 

N. C. - Il renforce son efficacité. D'abord parce qu'il

provoque une plus grande activité osmotique au niveau

des stomates de la plante. Ensuite parce qu'il accroît

leur flexibilité et permet de fixer le produit. A défaut

on peut utiliser du sucre, du savon ou de la sève de

cactus, ce qui donne aussi de bons résultats.

 

J’ai commencé à prélever des échantillons pour compter

le nombre de gousses sur les plants de haricots rouges,

dont je constatais par ailleurs qu'ils étaient exempts de

toute maladie. Je précise que cette variété de haricot

rouge est une espèce grimpante de taille moyenne.

C'était évidemment là L’une des raisons d'être du maïs :

servir de support au haricot rouge. En pleine floraison,

les haricots avaient grimpé sur tout le maïs. On ne

pouvait pas voir à 5 mètres. Une véritable forêt vierge !

 

Y. - Combien donne un plant normal ?

 

N. C. - Une trentaine de gousses. Sur certains plants,

j’en ai compté jusqu'à 56. Et dans chaque gousse, où

L’on compte généralement 5 grains, il y en avait jusqu'à

7. Si vous faites un calcul rapide, il s'agit là d'une

production fantastique !

 

Y. - Et quelle fut la moyenne au moment de la récolte ?

 

N. C. - Il y avait tellement d'expériences à mener ! Je

devais assurer le relais entre les trois sites, assurer mes

fonctions à L’université et donner des cours... Le temps

m'a manqué pour quantifier exactement le volume de

production. Sans compter qu'il s'en perd et qu'on en

vole beaucoup... Mais, quoi qu'il en soit, nous avons

obtenu 3 tonnes de maïs et 3 de haricots rouges sur un

seul hectare, soit 6 tonnes.

 

Y. - Et quelle est la moyenne habituelle ?

 

N. C. - La moyenne habituelle pour le haricot rouge

grimpant est de 9oo kg.

 

Y. - Vous voulez dire que la production a été triplée !

 

N. C. - Oui, triplée. Et la moyenne de 900 kilogrammes

dont je vous parle correspond à des variétés grim-

pantes. La nôtre était semi-grimpante... Qu'on ne

vienne pas me dire que j'invente tout ça ! j’ai les photos

de toute L’expérience.

Y. - Quels furent les résultats pour les autres cultures ?

 

N. C.- Avant d'en venir aux choux-fleursr que je vous

parle d'abord de L’expérience que nous avons menée

dans le ranch d'El Gorgoleote. Nous avons utilisé là-bas

la même variété de haricot rouge associée à une variété

de maïs précoce. Du fait d'une panne d'électricité, la

pompe n'a pu tirer L’eau et nous n'avons pas pu arroser

au moment approprié, c'est-à-dire juste après l'applica-

tion du réactif. Au lieu d'arroser le douzième jour, nous

n'avons arrosé que le seizième. La plante s'est déve-

loppée normalement, mais elle n'a donné ni fleurs ni

fruits. Nous n'avons obtenu que de la paille ! Tout cela à

cause d'une simple panne d'électricité. Le processus est

d'une précision mathématique !

 

A EI Gargaleote, où le climat est chaud, nous avons semé

pour la deuxième fois 8 hectares de sorgho. Nous disposions

de données comparatives pour ces cultures puisque le

technicien chargé du ranch avait semé préalablement

50 autres hectares de sorgho. Il utilisa les fertilisants

standards recommandés ici pour la région et nous des

réactifs. Avec quelques variations toutefois, puisque

nous avons appliqué du manganèse et du cuivre, à

raison de 1 kg par hectare. Nous avons procédé à une

seule vaporisation et n'avons utilisé aucun herbicide.

 

Résultats : les techniciens ont obtenu une moyenne de

4,5 tonnes à l’hectare sur leur terrain et nous, 4,1 tonnes

à L’hectare sur le nôtre, soit pratiquement la même

chose. Mais la différence d'investissement était énorme.

C'est un point que je n'ai pas encore précisé : la pureté

des éléments d'un réactif chimique est de 99,5 %. Cela

coûte évidemment très cher. Un kg, à cette époque,

nous a coûté 70000 pesos. Une tonne d'urée coûte

quant à elle environ 800000 pesos. Le prix de l'azote-

phosphore est plus ou moins le même : 200000 pesos.

Si nous voulons donc appliquer la formule 70-40-00

pour la culture d'un hectare de maïs et de haricot il

nous faudra débourser près d'un million de pesos en

fertilisants, alors que le kg de réactif chimiquement pur

qui permet d'obtenir les mêmes résultats ne coûte que

70000 pesos. Tout compte fait, ce n'est pas si mal. C'est

même économiquement assez viable. Seulement, si la

méthode se propage, comment L’agriculteur moyen va-

t-il pouvoir se procurer ces réactifs chimiquement purs ?

Le succès du produit va en faire monter le prix. Ce ne

sera plus 70000 pesos mais un million de pesos... Cet

aspect économique est très important.

 

Alors, au cours des expériences suivantes, nous avons

innové. Nous avons utilisé ce même sulfate, mais avec

une pureté de 50 %. En triplant les doses. Nous avons

suppléé L’impureté par une concentration plus forte et

avons obtenu le même résultat et une économie de

69000 pesos ! La satisfaction de don Carmen était

visible. Il avait compris que non seulement nous étions

en train d'adapter sa technologie mais que son coût

devenait dérisoire. Nous fabriquions nous-mêmes le

produit dans le laboratoire de Trueba. Quand il arrivait

au niveau de pureté requise, nous prenions son pH et

préparions les concentrations pour obtenir la formule.

 

Don Carmen demande aujourd'hui encore à ce chimiste

de lui préparer ses solutions. Mais pas au degré le plus

pur, parce que cela revient très cher.

 

A Morelia (province de Michoacan), où nous avons

réalisé la troisième expérience, nous avons un peu varié

les réactifs en utilisant du manganèse et du zinc. Nous

étions cette fois confrontés à un sol salin sodique. Ce

type de sol est inutilisable pour L’agriculture. Il existe

des plantes qui supportent un taux de salinité supérieur

à dix, mais, dans la plupart des cas, il s'agit de plantes

qu'on trouve dans les prés. Les plantes de base, tel le

haricot rouge, n'y poussent pas. Or, non seulement ce

terrain était salin, mais il contenait du sodium. Le

sodium est un composant qui déflocule la terre. Le sel

la brûle et le sodium la déflocule, ce qui la rend dense

- l'aération étant réduite - et imperméable.

 

Nous avons répandu, sur les 8 hectares, 36 kg de réac-

tifs préparés par nos soins avec une pureté de 50 %. Cela

nous est revenu très bon marché . 36 000 pesos pour

8 hectares. Ainsi, nous avons abaissé le pH, amendé le

terrain et nous avons pu semer le maïs avec le haricot

rouge. Nous avons aussi obtenu du soja, plante qu'on

n'a jamais semée ici, la zone ne s'y prêtant pas. Nous

avons tenté l'expérience sur 12 sillons, et il a poussé...

 

Y. - Combien de variétés avez-vous semées dans ce projet ?

 

N.C. - Des légumes et des céréales de base : petits pois,

haricot rouge, courge, chou, maïs et sorgho.

 

Et à Morelia (Michoacan), dans un sol salin sodique,

nous avons obtenu une production de 8 tonnes, soit une

tonne à L’hectare. Un triomphe pour un tel sol, sur

lequel on ne récolte normalement jamais rien ! Le

recteur était si enthousiaste qu'il a encouragé les visites

de divers spécialistes : les responsables des secteurs irri-

gation, sols, phytotechnique et machines agricoles. ll a

invité toutes les autorités que compte l'université, direc-

teurs et sous-directeurs, afin qu'ils sachent comment

chaque expérience avait été menée. Bien sûr, nous

avons fait en sorte que ce soit don Carmen qui fournisse

les explications. Je l'assistais dans ses démonstrations.

Le recteur proposa de développer un programme de

fertilisation dans les zones à précipitations saisonnières,

autrement dit celles où il pleut. Du fait de la diversité

des climats, l'agriculture mexicaine dépend des pluies à

7o o/o, voire 80 o/o.

 

Le recteur voyait encore plus loin. Il projetait de mener

ce type d'expériences dans toutes les régions du pays

dont les récoltes dépendent des précipitations saison-

nières et de diffuser ces nouvelles techniques.

 

Mais la durée normale d'un mandat de recteur est de

quatre ans. Or, ces expériences ont été menées au cours

de la troisième année de son mandat. L'année suivante,

les expériences ont été espacées et il ne fut pas possible de

poursuivre les recherches avec le recteur qui lui a succédé.

 

Y. - Il semble que le ministère de l'Agriculture ait

d'abord pensé que la terre noire de Valle de Santiago

avait des propriétés exceptionnelles et était à l'origine

 

N. C. - Oui, c'est une idée communément répandue que

le sol fait tout. Or, plantez une graine, arrosez-la, et

vous verrez qu'elle ne fructifiera pas plus que la

moyenne. Le niveau de fertilité d'un sol a comme limite

la production qu'il fournit. Mais quand vous utilisez un

réactif, c'est à la plante qu'il profite, et vous pouvez

ainsi tripler ou quadrupler la production.

 

Le phénomène ne vient pas du sol, mais de la plante !

Avec le réactif, nous provoquons une translation

d'énergie et nous manipulons alors de l'énergie

cosmique. Comment ? Par le cycle de Krebs.

 

Y. - Qu'est-ce que c'est ?

 

N. C. - C'est le cycle de la respiration. Pour respirer, la

plante a besoin d'énergie. Elle peut se procurer cette

énergie grâce à l'azote, à L’oxygène et à L’hydrogène.

Mais toute une série de composants essentiels intervien-

nent également. L'un d'eux est le manganèse ! Ainsi,

quand je vaporise une concentration de manganèse sur

une plante, je vais provoquer une accélération de son

cycle. Grâce à cet accélérateur, la plante va consommer

de L’azote, elle va l'extraire. Elle augmente alors sa zone

d'exploration. Elle fournit des efforts désespérés pour y

parvenir et finit par y arriver. Avec une bonne humidité

et à bonne température, si je provoque L’accélération de

son cycle, elle attire de l'énergie cosmique en plus

grande quantité...

 

Nous comprenons encore peu de choses de l'Univers.

Mais c'est un fait, il y a dans le manganèse un élément

nutritif qui fait que la plante attire l'énergie cosmique.

 

Lorsqu'on est victime d'un grave accident on peut voir

en un instant défiler toute sa vie. L'activité mentale

s'accélère alors et opère de façon fantastique. Que se

passe-t-il en fait ? On utilise de l'énergie mentale, qui

n'est rien d'autre que de l'énergie biochimique. Et cela

génère des protéines, des hydrates de carbone, des vita-

mines... C'est cela, l'énergie.

 

En fin de compte, nous revenons toujours à L’azote, â

L’oxygène, au carbone, à l'hydrogène...

 

Y. - Pourquoi tout le monde ne peut-il le faire ?

 

N. C. - Tout simplement parce que les gens ne sont pas

éduqués mentalement. cela nécessite un enseignement,

un apprentissage,

 

Y. - Quelles dispositions doit-on avoir pour être capable

de recevoir cette énergie ?

 

N. c. - Don Carmen dit souvent que les maîtres du futur

sont en train de naître. Il parle de personnes aux dons

paranormaux, celles qui ont par exemple la faculté de

parler avec les animaux, les plantes, l'environnement...

 

Y. - Il pense que tout est vivant, que tout est intelligent.

 

N. C. - Eh bien, lorsque ces personnes capables de

communiquer avec L’environnement se manifesteront, il

leur incombera d'éduquer les générations futures.

L'éducation actuelle n'assure plus l'évolution de L’esprit

humain. Les nouveaux maîtres ont pour tâche de nous

enseigner que nous devons nous intégrer au cosmos.

 

Pour communiquer avec d'autres dimensions, il faut

éliminer arrogance, envie, jalousie, vice..., car ces compor-

tements nous empêchent d'accéder à cette connaissance.

 

Bon, je pense que nous pouvons maintenant revenir aux

choux-fleurs géants. Nous avons réalisé les expériences

les concernant sur la partie haute du terrain expéri-

mental de Chapingo, qui borde le parc de San Diego,

endroit choisi par José carmen pour ensemencer un

hectare. Il s'agit d'un terrain sablonneux sur les vingt

premiers centimètres de profondeur. Je lui ai demandé :

... Et ici, que faisons-nous ? Nous mettons du sulfate,

don Carmen ?

 

- Non, ici, rien de tout, a répondu don Carmen. Ici, nous

allons procéder de la façon habituelle. Nous allons nous

servir de la formule de fertilisation 6o-4o-o7. procurez-vous ce

fertilisant. vous y ajouterez simplement un petit peu de fumier.

- En quelle quantité ?

 

- Rien qu'un saupoudrage. «

 

En fait, ce saupoudrage a bien requis sept camions de

fumier remplis à ras bord,  de quoi recouvrir quatre

hectares. le lui. dis : « Regardez, c’est tout ce que j’ai pu

me procurer, qu’est-ce que je fais ?

 

- Cela suffira.

 

Ensuite, nous sommes allés acheter une variété de

choux appelée Cictopardia.

 

« cet ensemencement, je suis seul à pouvoir le faire » me

dit-il.

 

Nous lui avons donc tout préparé. Dès qu’il est arrivé,

nous lui avons donné la boîte qui contenait les

semences. Après avoir semé sur 200 mètres du premier

sillon, il s'est ravisé : Finalement, il vaut mieux que vous

m'aidiez. Je vais consulter,

Et le voilà qui sort son pendule « seules deux autres personnes

peuvent semer

avec moi », dit-il enfin en nous désignant, l’ingénieur

Alberto fimenez et moi-même.

Nous avons alors travaillé tous les trois. Nous déposions

3  à 5 graines dans des trous de 4 centimètres de profon-

deur puis nous les recouvrions légèrement  de terre en

respectant un espace d'un mètre entre chaque. La

longueur de notre pas nous servait de mesure. José

carmen nous dit : « Ils vont tellement pousser qu'ils ont

besoin de toute cette place. »

 

Au bout d'une semaine, rien. Au bout de deux

semaines, on a commencé à voir les pousses.

 

« Nous allons faire ici une expérience complémentaire,

annonça José Carmen. Trouvez-moi 200 personnes dans

l'université. Demandez aux professeurs, aux étudiants, aux

secrétaires, a qui voudra.. A côté de cet hectare, nous

allons procéder à d'autres hectares d'essai.

 

Nous déterrerons des plants de ce premier lot et nous les

confierons à ceux qui souhaitent participer à l'expérience.

Chacun se verra attribuer un sillon et nous verrons ainsi la

réaction des plantes vis-à-vis des individus. Une façon de

mesurer L’énergie des gens | «

 

Je pensais que j'avais affaire à un fou mais l'information

fut néanmoins transmise et, bientôt, les gens arrivèrent.

8o personnes s'étaient déplacées. Parmi elles, le recteur

lgnacio Mendez Ramirez. Quand les plants furent prêts

à être transplantés, seuls Alberto fimenez, don Carmen

et moi-même fîmes autorisés à opérer sur le premier lot

expérimental. Nous avons arrosé le terrain afin de le

ramollir un peu. Et, au fur et à mesure que nous les

déterrions, nous donnions les plants aux participants en

leur attribuant un sillon. Après avoir noté leur nom et le

numéro de leur sillon, nous leur avons demandé de

planter leurs choux selon le procédé qui leur convenait.

8o sillons furent ainsi traités. L’expérience put

commencer.

 

Ce fut extraordinaire ! Pour certaines personnes, seule-

ment trois choux avaient poussé sur les cent mètres de

longueur des sillons. Trois choux ! Pour d'autres, les

choux n'avaient levé que sur la moitié des sillons. En

revanche, certains avaient réussi à en faire pousser sur

la totalité de leur sillon, parfois même en obtenant des

rangées de choux denses et serrées... on a ainsi pu voir

à quel point certains avaient des affinités avec les

plantes et d'autres non.

 

Quelques-uns avaient effectivement obtenu des choux

démesurés, d'autres une production normale avec de

temps à autre un chou géant. c'était formidable de voir

à quel point le sillon du recteur était le plus réussi. Il

n'avait pas obtenu de choux géants. Mais, en revanche,

sa production dépassait celle de tous les autres. pour

l'anecdote, sachez quand même qu’une personne

portait les plants au recteur tandis qu'une autre faisait

les trous ! Quant au sillon de don carmen, il offrait une

grande quantité de choux géants...

 

Au cours de cette période, une pluie de grêle s'est

abattue. Mais ce n'était pas des grêlons normaux, ils

étaient énormes ! Nous étions sur le terrain quand

L’averse a commencé et nous avons dû nous réfugier

dans L’auto. Et la grêle n'est tombée que dans cette

zone. Elle a détruit les feuilles des choux mais... par la

suite, il leur en est poussé de nouvelles.

Y. - Le but de cette expérience était donc de mettre en

évidence L’importance du facteur humain ?

N. C. - Oui, du seul facteur humain, le résultat étant lié,

je crois, à l'énergie que chacun possède.

Y, - Vous avez planté, vous aussi ?

N. C. - Oui, j'ai planté un sillon et Jimenez, un autre.

10 o/o de mon sillon était improductif, contre 7 o/o pour

Jimenez.J'ai moins bien réussi que lui, mais j’ai eu dix

choux géants et lui, seulement six. Bizarre, n'est-ce pas ?

Nous n'avons trouvé aucune explication à cela.

 

LES DISQUES

 

Nicolas Cerda - L'une des expériences les plus éton-

nantes a consisté à capter des courants d'énergie

cosmo-telluriques;

Yvo - Les disques... ?

N. C. - Exactement. Don Carmen m'en a expliqué le

fonctionnernent et j’en ai ensuite parlé au recteur.

C'était pendant la dernière année de son mandat. Je lui

ai dit : «  L'expérience consiste à réceptionner une certaine

quantité d'énergie cosmo-tellurique. Pour cela, nous devons

développer un projet simple mais bien structuré. Si vous le

permettez, nous pouvons commencer. « Vu le succès rencontré

par les premières expériences, il accepta. Je me suis tout de

suite rendu dans une fonderie et j'ai demandé à un ingé-

nieur en métallurgie d'élaborer une paire de disques

composés de différents alliages. Il s'agissait en fait de

fabriquer une sorte d'accumulateur. Nous avons logi-

quement conçu un disque  « négatif » et un disque «  positif ».

puis nous sommes allés repérer les lieux qui seraient le

point de déchargement de l'énergie cosmique.

 

Y. - Comment avez-vous découvert ces points ?

 

N. C. - Eh bien... par des méthodes paranormales... C'est

José Carmen qui les a détectés, également à l'aide

d'énergie cosmique.

 

Y. - Les disques lui ont, indiqué les localisations ?

 

N. C. - Oui, ils lui ont également indiqué le jour où L’on

devait placer les disques. Une fois sur place, avec les

disques, il devait attendre le moment favorable pour

localiser les points à l'aide d'un pendule constitué du

même alliage que l'un des disques.

 

D'ailleurs, cet alliage n'a pas été facile à réaliser. Le

fondeur me disait carrément qu'il était impossible à

faire, que l'alliage de plomb et de bronze notamment

ne donnait rien, que le métal obtenu n'était pas homo-

gène, qu'il se veinait, qu'il se rayait, mais qu'il ne se

mélangeait pas ! Je lui dis alors : « Ajoutez-y de l'argile ou

du sable… Bref, débrouillez-vous, mais trouvez un moyen

de le mélanger. Et en plus, gardez-en moî une boule de

3o grammes parce que je veux fabriquer un plomb qui

provienne du même matériau, fondu à la même température,

le même jour.

 

Y. - C'est ce qui lui sert de pendule ?

 

N. C. - Oui, c'est le fondeur qui l'a fabriqué. Ce plomb

est unique. C'est à partir de là que nous avons pu

commencer à attirer la pluie.

 

Y. - La pluie par inertie...

 

N. C. - Oui. Il s'agit là d'expériences un peu bizarres,

dites « non conventionnelles » , parce qu'elles ne se

prêtent pas à une vérification scientifique.

 

Le plus grand disque pesait 176 kg. Quand on L’a

descendu du véhicule, il a roulé et s'est enfoncé aux

trois quarts dans un fossé dont le sol était argileux. ll

fallait le mettre en place à midi et il nous restait vingt

minutes. En cas d'échec, nous aurions du attendre

encore un an. Nous avons alors placé une barre d'acier

dans le trou qui perçait son centre, et nous avons tiré,

lui d'un côté et moi de L’autre. Mais nos forces ne suffi-

saient pas. Non seulement le disque ne remontait pas,

mais nous nous enfoncions. Nous étions désespérés. Je

me suis alors entendu parler comme un automate :

« Trouvez-moi un fil de fer d'au moins 9o centimètres et

apportez-le-moi. »Il L’a trouvé tout de suite, comme s'il

savait déjà où il était. Je L’ai passé dans le trou central

pour bloquer la barre d'acier et j'ai commencé à lever le

disque avec une facilité étonnante (la loi du levier...).

Don Carmen regardait, stupéfait. J'ai trainé le disque

dans le fossé et je l'ai sorti seul. Je l'ai soulevé et je l'ai

placé au fond du trou que nous avions préparé.

 

La fragilité de mon dos m'interdit normalement de

soulever des poids. Or, à ce moment-là, je n'ai ressenti

aucune douleur. Je ne me suis même pas rendu compte

du poids considérable que je portais. J'avais l'impres-

sion d'avoir quinze ans. En plus, nous n'avions pas pris

notre petit-déjeuner, ni bu d'eau. Cela faisait trois iours

que nous marchions dans la montagne pour trouver les

points, à L’aide du pendule où allaient être enterrés les

disques. Il s'agit là d'un phénomène paranormal. Lui

aussi a ressenti la même chose.

 

La veille, à minuit, quand nous avons placé le premier

disque dans le lieu repéré comme étant le point négatif,

un autre phénomène s'est produit. A ce point négatif,

nous avons enfoui le plus petit disque qui pesait plus de

70 kilos...

 

Y. - Celui qui est à côté du cactus...

 

N. C. - Oui. je devais me déplacer selon une orientation

précise, en tournant toujours le dos à L’ouest et ce,

pendant toute la durée de l'opération.

 

Y. - Pourquoi ?

 

N. C. - Parce que j'aurais pu être blessé par l'énergie

cosmique.

 

Y. - Mais comment le saviez-vous ?

 

N. C. - Par le pendule. Avant L’opération, José Carmen

m'avait prévenu. Non seulement, je devais impérative-

ment tourner le dos à L’ouest, mais je ne devais pas

m'approcher du site à plus de 3o mètres tant qu'il

n'avait pas établi le courant d'énergie. Et même, une

fois établi, je devais encore me protéger car je n'avais

pas les mêmes niveaux d'assimilation d'énergie que lui.

 

Avant L’opération, le ciel était chargé de nuages et le

vent soufflait très fort. Après, tout s'est apaisé et

soudain, en regardant le ciel, j'ai éprouvé une sensation

bizarre. La voie lactée semblait être à quelque 5oo mètres

au-dessus de nos têtes. Une illusion d'optique, peut-

être, mais je L’ai vue ainsi et l’ai dit à don José:

« Regardez là-haut ! Est-ce que vous voyez...

 

- Oui, Dans ce genre d'expériences, ces phénomènes sont

assez fréquents.

 

- De quoi s'agit-il ?

- On nous observe tout simplement,..

 

- Ce sont des soucoupes volantes ?

 

- Non, ce sont des extraterrestres. »

 

Voilà ce qu'il a dit.

 

Tandis que les phénomènes paranormaux continuaient

à se produire, j'étais pris dans un dilemme : fallait-il

considérer la science comme une illusion et ce que

j'étais en train de vivre comme la réalité, ou bien était-

ce le contraire ?...

 

Si on va plus loin, l'énergie captée peut être utilisée

pour faire pousser des plantes géantes. Elle peut aussi

servir pour soigner les êtres humains ou pour soigner

les maladies des plantes. Cette énergie est une source

que l'on peut utiliser de la façon que L’on veut. C'est

une sorte d'accumulateur qui attire et concentre cette

énergie cosmique et que, grâce au pendule, on sait

comment manier (Don José Carmen utilise actuellement

ce pendule dans presque toutes ses activités).

 

LA DECHARGE DE L'ECLAIR

 

Nicolas Cerda - Un jour, alors que j’étais au volant de

ma voiture, j'ai soudain ressenti une décharge. Comme

si j'avais été touché par la foudre. Mon corps est resté

pétrifié par l'impact, dans la position où il se trouvait au

moment de la décharge. Conservant néanmoins ma

conscience et ma lucidité, je me suis dit : .. Si la foudre

ne m'a pas tué, je vais pourtant mourir car je ne pourrai

pas négocier ce virage, je vois m'écraser contre la barrière

en face... « Mais il ne s'est rien passé ! »

 

Arrivé à L’angle de la rue, mon corps a réagi et le véhi-

cule a suivi sa route. Je me suis arrêté, je suis descendu

et j'ai demandé aux personnes qui m'accompagnaient :

« Avez-vous vu quelque chose ? Vous n'avez rien senti ? «

Pour elles, rien d'anormal ne s'était produit. Mes

pensées se bousculaient. Que m'était-il arrivé ? Pour-

quoi avais-je ressenti cette décharge et pourquoi mon

corps s'était-il pétrifié ? Comment étais-je revenu à la

vie ?... Je n'ai pas d'explications mais je n'ai pas oublié

! Il m'est d'ailleurs arrivé bien des choses bizarres après

l'expérience des disques.

 

Par la suite, don José Carmen m'a permis de me servir

du pendule. Nous L’utilisions en particulier pour

détecter les cours d'eau souterrains. Sur place, mais

aussi à distance. Il suffit de donner une carte à don José.

Il se laisse aller et dit sans se tromper où trouver l'eau.

 

LA DETECTION DE L'EAU

 

Nicolas Cerda - Nous avons connu une série d'expé-

riences étranges. Par exemple, nous sommes allés loca-

liser une nappe phréatique dans le Michoacan. Sur le

plan de la ville de Morelia, qui manque d'eau potable,

nous avons détecté une nappe souterraine susceptible

de fournir 23 mètres cubes d'eau par seconde. Avec

l’aide de dessinateurs et de topographes, j’ai préparé

un petit rapport: j’y expliquais l'origine de cette eau.

 

pourquoi elle se trouvait là et la façon dont on l'avait

découverte. j’ai confié ce rapport au recteur qui l'a fait

parvenir au gouverneur de l'État de Michoacan.

 

Je suis allé moi-même en remettre un double au Secré-

tariat à l'agriculture et aux ressources hydrauliques. On

m'a traité de fou. Nous ne demandions pourtant rien

d'autre que l'exploration de L’endroit indiqué, afin de

certifier l'existence d'une source dont le débit est de

2 mètres cubes par seconde ! Et la seule chose que nous

souhaitions était l'installation d'une machine qui perfo-

rerait 46 mètres de roche. On nous a opposé un refus

catégorique. L'équipement adéquat existait mais il

n'était pas question de s'en servir pour cette opération t

Un projet qui sort de l'ordinaire a toutes les chances

d'être rejeté par les autorités gouvernementales. On ne

prend même pas la peine de l'étudier...

 

LA PLUIE PAR INERTIE

 

Yvo - Et la pluie par inertie, avez-vous réussi â la provoquer ?

Nicolas Cerda - Plus tard, nous avons mené une expé-

rience pour la déclencher. Nous avons retenu pour cela

trois sites : la région du Vizcaino au nord de la Basse-

Californie - une zone désertique où il ne pleut prati-

quement pas -, une autre zone semi-aride à Ojuelos,

dans l'État de Jalisco et une troisième sur le haut

plateau mexicain de Tlaxcala, un plateau très érodé et

peu arrosé. Puis nous avons identifié les espèces

planter. Voilà comment procède don José Camen : sur

le terrain, il se laisse guider par le pendule et il trace un poly-

gone fermé. Le topographe le suit. Une fois effectué le

relevé du site, il nous indique le nombre et le type d'arbres

qu'il convient de planter le long de chacun des côtés du

polygone, ainsi que L’espace nécessaire entre les plants.

Y. - Quels arbres avez-vous plantés ?

 

N. C. - Des espèces de la région. En Basse-Californie,

essentiellement des pitallos, des organos. A Ojuelos,

des eucalyptus, des palmiers, des lauriers. Ici, à Tlaxcala,

nous avons planté une variété appelée colorin .

La méthode de don Carmen s'inspire des techniques

des anciennes tribus indigènes pour attirer la pluie,

techniques sur lesquelles il a fait des recherches.

Y. - Cette expérience a-t-elle été également parrainée

par L’université ?

N. C. - Oui, au cours de la dernière année de mandat du

recteur. A Tlaxcala, don Carmen nous disait :  il va

pleuvoir d'une manière anormale. Les précipitations seront

importantes dons un rayon de 4o kilomètres autour du site.

Au-delà, elles seront moindres mais néanmoins supérieures

à la moyenne de la région . Je lui ai proposé de vérifier

à l'aide de pluviomètres.

Pour nos mesures, il nous en fallait trois tous les dix

kilomètres, tout au long de la zone expérimentale. Les

pluviomètres coûtent cher, aussi avons-nous décidé de

les fabriquer nous-mêmes. Nous avons acheté des tubes

en PVC auxquels nous avons fixé des couvercles en bois

recouverts d'un morceau de chambre à air. Ensuite,

nous les avons gradués à la main. Une fameuse

économie ! Alors que nous étions prêts à les installer, le

recteur a quitté l'université. Son successeur n'a pas

voulu financer le projet de sorte que nous n'avons pu

effectuer les relevés. C'est cette année-là, en 1990, que

nous avons été les témoins de phénomènes météorolo-

giques extrêmement rares. Par exemple l'ouragan

Gilbert, qui s'est abattu sur les côtes sud-est du

Mexique. Ici, il a plu toute L’année. Même chose au

Vizcaino et à Jalisco... La nature semblait déchaînée...

Malheureusement pour évaluer et établir les données

précises d'un projet de cette envergure, il faut des gens

sur place. Cela suppose des frais de séjour, un véhicule,

le contrôle de tous les sites, l'échantillonnage des préci-

pitations, etc. Tout cela coûte cher. Or, à cette époque,

le pays venait de traverser une crise et il y avait d'autres

problèmes à régler.

 

Jusqu'à présent, j’ai décrit une série d'expériences tech-

niques. Bien qu'elles n'aient pas été suivies statistique-

ment, elles ont pu être quantifiées à partir des produc-

tions obtenues. Ces expériences ont fait appel à la

chimie, aux mathématiques, ainsi qu'aux techniques

agricoles ancestrales.

 

Semer à 20 centimètres de profondeur, c'est ce que

faisaient nos ancêtres. Certains indigènes sèment même

le maïs à une profondeur de 4o centimètres. Je L’ai vu

de mes propres yeux. Et ce mais pousse avec une telle

vigueur qu'on pourrait croire qu'il a bénéficié d'une

véritable irrigation.

 

Toutes ces expériences techniques - c'est ainsi que je

les appelle - sont à la disposition de tous. Nous avons

les preuves, les données et les autorités de cette univer-

sité ont pu en être les témoins. Ce qui est moins connu,

ce sont les expériences étonnantes de la seconde étape.

Je n'ai pas eu les moyens de les vérifier. Ce n'est pas

don Carmen qui m'en a parlé, je les ai personnellement

vécues. Tout cela peut sembler incroyable à certains. Le

seul moyen de cesser de douter serait que d'autres s'en-

gagent dans ce même type d'expériences.

 

Y. - En définitive, professeur, croyez-vous que des éner-

gies inconnues interviennent dans ces cultures ou dans

la détection de L’eau ou la traduction des codex ?

 

N. c. - Je pense que oui. parce que, grâce à L’enseigne-

ment que j’ai reçu de don carmen, j’ai ressenti ces

énergies en moi. Je crois qu'il était de mon devoir d’ap-

porter mon témoignage sur ces événements et de

présenter les objectifs qui étaient poursuivis. La pour-

suite de ce genre d'expériences rencontre peut-être

encore peu d'échos. Je crois pourtant que c’est grâce à

ce type d'investigations que la science a progressé.

ce qui caractérise pour moi l'esprit scientifique, c'est la

rigueur. Mais je considère aussi que tout ce qui apporte

une connaissance et fournit un résultat tangible parti-

cipe de la science.

 

Nous devons quitter la trajectoire d'éducation qu'on

tente de nous imposer dans nos pays industrialisés. Il

est extraordinaire de constater à quel point nos ancêtres

possédaient sagesse et connaissance. Eux savaient mani-

puler ces niveaux d'énergies. voilà pourquoi don

carmen s'est mis à étudier les codex et à tes traduire en

utilisant de l'énergie.

 

Y. - Je crois que vous avez demandé par la suite à José

Carmen d'interpréter les codex ?

 

N. C. - Oui, et c'est pourquoi nous disposons

aujourd'hui à L’université de chapingo de son interpré-

tation d'un des codex sur L’agricutture.

 

LA TRANSE

 

Yvo - ll paraît que don José carmen entre en communi-

cation avec certains esprits ?

 

Nicolas cerda - oui... Nous nous sommes rendus sur les

lieux de quelques sites archéologiques. Je lai accom-

pagné par exemple à veracruz dans le chiapas et ici,

dans l'État de Mexico. Et nous nous sommes retrouvés

en train d'écrire ce que les esprits des tribus visitées

nous dictaient !

 

Y. - En état de transe ?

 

N. C. - Oui.

 

Y. - Comment êtes-vous entré en transe ?

 

N. C. - Nous arrivons sur le site. Don José Carmen

commence à utiliser son pendule. Quand tout est prêt,

il sert de médium. ou peut-être servons-nous tous les

deux de médium. Mais lui parle et moi j'écris. Mais très

vite, c'est une affaire de dix minutes, je me retrouve

endormi, ce qui ne m'empêche pas d’écrire. Et je vois

pendant mon « sommeil » le site tel qu'il était autrefois.

j’ai vécu ce phénomène à Veracruz.

 

Y. - cette initiation n'entre-t-elle pas en conflit avec

votre travail académique ?

 

N. c. - Il nous arrive parfois d'être confrontés à des

phénomènes paranormaux qui vont à l'encontre des

pratiques scientifiques et pour lesquels il n'y a pas d'ex-

plication, ou du moins, on ne les a pas trouvées. Alors,

on est amené à se demander qui a vraiment raison ?

 

 

 

 

 

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